Lettre au Préfet de Meurthe-et-Moselle

Monsieur le Préfet,

J’ai été interpellée par la situation de la Communauté de Communes du Pays de la Haute-Vezouze qui, selon les critères établis par la loi, n’a pas pu être classée en zone de revitalisation rurale.

Or, ce territoire connaît d’importantes difficultés et un tel classement serait susceptible d’apporter un soutien et un accompagnement non négligeables pour son développement.

En effet, si le zonage se caractérise notamment par une densité inférieure ou égale à 31 hab./km2 et que l’EPCI concerné compte 34,67 hab./km2, ce dernier apparaît pourtant comme le territoire le plus déshérité du département : une population très âgée, un revenu médian le plus faible de Meurthe-et-Moselle et un seuil de pauvreté inégalé en ce qui concerne les personnes âgées de moins de 65 ans.

Aussi, les élus ressentent ici une profonde injustice en s’apercevant que cette paupérisation qui ne cesse de croître n’est pas prise en considération et que seule compte la densité de sa population faiblement supérieure au seuil requis.

De plus, la banalisation de la référence au classement en ZRR entraîne pour le Pays de la Haute-Vezouze une inéligibilité à de nombreuses aides spécifiques comme par exemple les pôles d’excellence rurale, les aides au commerce et à l’artisanat ou encore celles octroyées lors de l’installation des agences postales. La collectivité n’a donc pas d’autre moyen à sa portée que d’augmenter les impôts ; ce qui fragilise encore plus la population.

C’est pourquoi, comprenant l’inquiétude des élus de la communauté de Communes du Pays de la Haute-Vezouze, je vous demande de bien vouloir étudier ce dossier et voir dans quelle mesure elle pourrait bénéficier des mêmes effets auxquels aurait conduit son classement en zone de revitalisation rurale.