Monsieur,

vous avez bien voulu attirer mon attention sur les difficultés financières que rencontrent les retraités du fait des mesures particulièrement injustes imposées par la majorité parlementaire actuelle.

Concernant notre système de retraite, je tiens tout d’abord à vous rappeler mon opposition déterminée contre la réforme qui a été adoptée l’année dernière. Avec mes collègues du groupe CRC-SPG, nous avons engagé un véritable bras de fer pour que cette réforme ne soit pas votée et qu’un autre projet voit le jour. Sur 1200 amendements déposés sur le texte gouvernemental, 600 provenaient de mon groupe. Nous sommes intervenus à plus de 1000 reprises et occupé 40% du temps de parole.

Sachant que le groupe CRC-SPG ne compte que 24 sénateurs sur 343, vous pouvez ainsi vous représenter le combat que nous avons mené.

Malgré cette opposition résolue, la réforme a été adoptée. Et les retraites poursuivent leur diminution.

Pour ma part, et ce dans le cadre du programme présidentiel du Front de Gauche, je soutiens le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous avec la prise en compte de la pénibilité de professions particulières donnant droit à des départs anticipés. Aucun retraité ne doit toucher une retraite inférieure au SMIC.

Le financement d’une telle mesure sera assuré en particulier par une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises au même taux que pour les cotisations employeurs sur les salaires. L’accroissement du taux et de la masse des cotisations patronales sur les salaires doit être modulé en tenant compte des choix de gestion de ces entreprises. Aucun recours à la fiscalisation des retraites ou de la protection sociale ne doit être opéré pour leur financement.

Par ailleurs, je suis conscient du coût que représente la santé dans le budget des familles et en particulier des retraités. Le programme du Front de Gauche propose ainsi de rétablir le remboursement intégral à 100% des dépenses de santé couvertes par la Sécurité sociale en y incluant les soins optiques et dentaires. Les mutuelles devraient ainsi s’orienter principalement sur les questions de prévention.

Je soutiens également la suppression des forfaits, des franchises et des dépassements d’honoraires.

Pour faire face au coût des médicaments, il faut mettre fin aux logiques marchandes des laboratoires et mettre en place un pôle public du médicament avec au moins une entreprise publique qui interviendra sur la recherche, la production et la distribution des médicaments.

Je suis favorable à la suppression des Agences régionales de santé pour les remplacer par des instances regroupant les personnels et les professionnels de santé, les élus et les citoyens.

Quant à la perte d’autonomie je me prononce pour sa couverture dans le cadre de la protection sociale, sans recours aux assureurs privés.

Plus généralement, pour faire face à l’augmentation du coût de la vie, je suis favorable à la réévaluation de l’ensemble des salaires et des traitements, des indemnisations du chômage et des retraites et leur indexation sur l’évolution du coût de la vie.

Au cours du mandat qui arrive à son terme, j’ai agi pour lutter contre toutes les régressions sociales que nous a imposées la majorité parlementaire. Au cours du prochain mandat, vous pourrez encore compter sur ma détermination pour faire des questions de justice sociale et de solidarité une priorité nationale.

Enfin, je vous invite à parcourir mon compte-rendu de mandat non-exhaustif que vous trouverez ci-joint, et de consulter mes bilans complets et détaillés sur mon site Internet www.michelbillout.fr

En espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de mes sentiments les plus dévoués.