Monsieur le président,

Restant sans réponse de votre part à mes précédents courriers datés du 21 septembre 2012 et 11 avril 2013, je me permet d’attirer une nouvelle fois votre attention sur le mauvais fonctionnement de la ligne P, particulièrement sur son axe Paris-Provins. Les conditions de transports des usagers ne cessent en effet de se dégrader.

Si la politique de rénovation des trains menée au cours des dernières années par le STIF a permis dans un premier temps d’améliorer incontestablement la qualité du service, cette nouvelle a renforcé nettement l’attractivité du transport ferroviaire.

Ainsi la ligne Paris-Provins a profité des nouvelles rames Bombardier bi-modes. Mais le nombre de rames achetées s’avère aujourd’hui très insuffisant. Les trains sont saturés aux heures de pointe.

De plus la SNCF rencontre d’importants problèmes d’entretien. La qualité des moteurs diesel est mise en cause. Dernièrement a été évoquée le problème des dépôts qui se créent dans les réservoirs de gazole et qui viennent ensuite colmater les filtres. Ce matin les feuilles mortes ralentissaient les convois.

Au cours du dernier mois, les usagers ont subi un nombre de retards considérables. Ces retards ont des conséquences très négatives sur l’activité professionnelle ou la vie familiale.

C’est pourquoi de nombreux voyageurs se plaignent des conditions de transports ainsi que le personnel des services, conducteurs, qui s’en sont aussi fait le relais lors d’une grève du 11 au 15 novembre. Environ un tiers des agents de conduite du réseau Paris-Est s’est joint à ce mouvement pour dénoncer une dégradation des conditions de travail et du « matériel roulant qui tombe trop souvent en panne, [...] du fait du mauvais entretien des rames ».

La très mauvaise communication de la SNCF a l’égard des usagers provoque également un très fort mécontentement.

Ainsi jeudi 28 novembre, le train de 17 h 46 au départ de Paris et à destination de Provins a percuté un sanglier près de la gare de Verneuil l’Etang. Les passagers sont restés près de 2 heures dans le train sans véritable élément d’information. Ils ont fini par descendre sur la voie pour rejoindre la gare de Verneuil l’Etang. Les usagers qui attendaient à la gare de l’Est ont dû patienter une heure avant d’être informés de la situation. Ce n’est pas acceptable et ce n’est pas un fait isolé.

Je suis tout à fait conscient des contraintes techniques auxquelles vous faites face mais vous ne pouvez continuer de laisser cette situation se dégrader.

Il me semble essentiel d’anticiper les besoins et l’évolution du nombre de voyageurs – je vous ai fait des propositions à ce sujet - ainsi que d’assurer un entretien plus efficace des rames et des voies.

Je souhaite donc connaître vos intentions.

En espérant, cette fois, une réponse, je vous prie de croire, Monsieur le président, en l’expression de mes salutations respectueuses.

La réponse du président du Stif :