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SNCM : Robert BRET interpelle Gilles de ROBIEN, Ministre de l’Equipement et des Transports

Par / 21 septembre 2004

A l’issue de l’accord intervenu entre le STC et la direction de la SNCM, qui laisse plusieurs questions en suspens, Robert BRET a adressé un courrier à Mr Gilles de ROBIEN lui demandant quelles sont précisément les intentions du Gouvernement s’agissant de l’avenir de la SNCM. 

Monsieur le Ministre,

A l’issue de14 jours de conflit au sein de la Société Nationale Corse Méditerranée et de l’accord intervenu entre l’organisation syndicale STC et la direction de la SNCM- repris dans le relevé de conclusions du 18 septembre 2004 de sortie du conflit - j’ai le sentiment, au-delà de satisfaire un certain nombre de revendications portées par ce syndicat (minoritaire dans la Compagnie et peu suivi dans la grève par ses sympathisants), que ce conflit soutenu par les Chambres de Commerce de Haute-Corse et de Corse du Sud et par la mouvance nationaliste, notamment Messieurs TALAMONI et SIMEONI, ouvre de nouveau - ils ne s’en cachent pas - le dossier du devenir de cette compagnie maritime nationale et plus exactement les rapports de l’Etat avec une de ses collectivités territoriales.

Il est évident, au lendemain de ces accords, que la lecture qu’en a fait Messieurs MOSCONI, au nom du STC, et SANTINI, Président de l’exécutif de l’Assemblée Territoriale Corse, n’est pas la même que celle du PDG de la SNCM, Monsieur Bruno VERGOBBI.
Que faut-il penser ?

Cette situation, aussi bien pour l’ensemble des personnels de la SNCM, leurs organisations syndicales représentatives, leur Comité d’entreprise, que pour les Elus de Marseille et de la Région PACA, n’est pas sans nous inquiéter et nous pose quelques questions.

En 1976, la création de la SNCM et la Convention qui l’accompagnait, signée à l’époque pour 25 ans, garantie par une dotation de continuité territoriale dans le cadre du budget de la Nation sur une ligne particulière, répondait à une double exigence. D’une part, réduire les handicaps liés à l’insularité. D’autre part, pour mettre fin à l’incurie d’une situation. En confiant à une compagnie nationale le trafic fret et passagers entre le continent et la Corse pour assurer un service public de qualité efficace et régulier 12 mois sur 12 afin de contribuer au développement économique et social de la Corse.

Depuis, compte tenu des choix effectués dans le cadre de l’Union Européenne, au nom du principe de libre concurrence, et après de longues et difficiles négociations entre le précédent Gouvernement et la Commission européenne, une recapitalisation par l’Etat a été possible et un cahier des charges a été défini. C’est dans ce cadre, qu’aujourd’hui la SNCM et la CMN assument leurs missions entre la Corse et le continent (Marseille, Nice, Toulon).

Or aux vues des derniers événements, pouvez-vous nous dire, Monsieur le Ministre, à Frédéric DUTOIT, Député Maire des 15ème et 16ème Arrondissements de Marseille et moi-même, si le Gouvernement entend aujourd’hui modifier en partie ou en totalité ce cadre établi ? Et quelles en seraient les raisons ?

A cette question, nous avons besoin de réponses claires. En effet, tout silence de votre part ne pourrait donner qu’un crédit aux propos tenus en Corse par ceux qui ne veulent ni d’un service public, ni d’une Compagnie maritime nationale.

Une Compagnie Régionale Corse, comme certains en expriment l’espoir et la volonté, ne serait pas la meilleure réponse non seulement pour les Corses mais aussi pour le développement économique de l’île.
De surcroît, ce serait rompre avec l’unicité de notre République et de notre territoire, avec l’équité entre citoyens. Et pour, au final, laisser à une seule compagnie maritime privée, Corsica Ferries, filiale d’un groupe basé au Luxembourg, le monopole du transport fret et passagers.

Pour toutes ces raisons évoquées, une réponse rapide de votre part permettrait de lever toute ambiguïté sur ce dossier et serait de nature à apaiser le climat social, afin que l’entreprise puisse travailler dans la sérénité et dans l’intérêt de ses usagers.

Dans cette attente,

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de mes meilleurs sentiments.

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