Pavoisement de la Mairie de Saint-Philibert
Par Michel Le Scouarnec / 24 octobre 2015C’est avec un grand plaisir que je suis présent parmi vous aujourd’hui pour cette cérémonie de pose de la devise républicaine sur la façade de la mairie de Saint-Philibert.
Liberté, Egalité, Fraternité… 3 mots de notre devise républicaine qui ont une histoire, qui parlent de notre vie ensemble en France.
Rappelons que ces trois mots sont apparus dans le débat public en 1790 dans un discours de Robespierre. En 1848, elle a été adoptée comme devise nationale par la seconde République lors de sa proclamation.
Mais, les symboles ne sont rien s’ils ne recouvrent pas une réalité. Les principes républicains en dehors des mots doivent être appliqués autant que possible.
Ses trois termes sont définitivement indissociables. Trois mots clairs, trois idées fortes : nous sommes en effet dotés d’une profonde et belle devise.
Si la formule est célèbre, c’est que, au-delà du rayonnement de notre pays, elle parle à tous, nous qui sommes si préoccupés de vivre ensemble. Certes, ce ne sont que des mots. Il n’empêche, sur ces trois mots, il y a, depuis toujours, à penser, à dire et à réfléchir. A eux seuls, ils synthétisent la totalité de toute problématique de vie en société.
Bien sûr, la Liberté ! Toujours la première, peut-être la plus essentielle question de l’homme.
Puis l’Egalité qui, au fond, est une idée simple, parce ce qu’elle commence par un regard de reconnaissance : quelles que soient la physionomie du citoyen, sa naissance ou sa fortune, nous considérons qu’il a les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres...
Quant à la Fraternité, cette belle idée ne peut advenir qu’à la condition que les deux aspirations qui la précèdent soient justement équilibrées. Et c’est dans ce subtil équilibre, dans cette équation si délicate que réside, le secret d’une société respectueuse de toutes et tous.
La Fraternité et la Solidarité devraient être est le but ultime de toute vie sociale puisqu’elles sont la pure expression de notre humanité.
Cette trilogie républicaine ou « ces trois marches du perron suprême » comme disait Victor Hugo sont étroitement liées. Car que seraient la liberté et l’égalité sans la fraternité ? A l’inverse, il ne saurait évidement y avoir de fraternité là où il n’y a ni liberté, ni égalité. L’une d’elle ne va pas sans l’autre, à l’image de l’hymne des célèbres mousquetaires.
Quand l’égalité des chances est affirmée dans notre société, cela signifie véritablement ouvrir pour tous le maximum de possibilité. C’est permettre aussi à chacun d’accéder à la liberté de se réaliser, de choisir son devenir. C’est enfin la fraternité car les autres ne sont plus perçus comme des obstacles, des concurrents, la fraternité unit les citoyens.
Méditons et cultivons l’enseignement de notre Histoire et faisons dans le secret de notre conscience le serment de ne jamais manquer aux exigences impérieuses de notre devise : Liberté, Egalité, Fraternité.
Je vous remercie pour votre attention.