Affaires sociales
Avant d’être débattu et voté en séance publique, chaque projet ou proposition de loi est examiné par l’une des sept commissions permanentes du Sénat : lois, finances, affaires économiques, affaires étrangères et Défense, affaires culturelles, affaires sociales, aménagement du territoire et du développement durable. Classées par commissions, retrouvez ici les interventions générales et les explications de vote des sénateurs CRC.
Au prétexte de légiférer sur la pénibilité, vous engagez le démantèlement de la médecine du travail
Réforme des retraites : article 25 -
Par Marie-Agnès Labarre / 16 octobre 2010Version provisoire
A quand la privatisation de la sécurité sociale dissimulée dans un texte sur la cueillette des pommes en Basse-Normandie ? Au prétexte de légiférer sur la pénibilité, vous engagez le démantèlement de la médecine du travail -ce que tous les partenaires sociaux, à l’exception de votre assistante Mme Parisot, ont rejeté. Vous ne manquez ni d’astuce ni d’audace pour liquider les acquis du CNR ! La méthode utilisée à l’Assemblée nationale illustre une conception de la démocratie qui nous rappelle la France d’avant la démocratie !
Qui dénonce « la mainmise totale du patronat sur la santé au travail » ? Pas les bolcheviks, mais la CFE-CGC ! Le refus est unanime. On manque de médecins du travail ; au lieu de rendre le métier plus attractif, vous le supprimez ! On manque d’inspecteurs du travail : gageons que le Medef ne tardera pas à en demander la disparition ! Vous donnez toujours plus de liberté au loup dans la bergerie !
Au mépris de la loi votée à l’unanimité en 1946, vous confiez à l’employeur la prévention et le soin de réduire les risques professionnels : le rêve du patronat devient réalité !
Vous remisez le CHST au rayon des antiquités. Le médecin traitant, qui ne disposera pas des informations pertinentes, fera l’affaire : la spécificité du médecin du travail est diluée. Et une fois de plus, la loi votée, un décret bricolera les choses dans l’ombre...
Chers collègues centristes, c’est le moment de vous tromper de bulletin de vote !