Affaires sociales
Avant d’être débattu et voté en séance publique, chaque projet ou proposition de loi est examiné par l’une des sept commissions permanentes du Sénat : lois, finances, affaires économiques, affaires étrangères et Défense, affaires culturelles, affaires sociales, aménagement du territoire et du développement durable. Classées par commissions, retrouvez ici les interventions générales et les explications de vote des sénateurs CRC.
Les assistants familiaux méritent mieux
Concilier une activité professionnelle avec la fonction d’assistant familial -
Par Cathy Apourceau-Poly / 30 mai 2024Le RDPI propose aux agents de la fonction publique à temps partiel de cumuler leur emploi avec celui d’assistant familial, alors que le ministre Guerini veut supprimer le statut de la fonction publique et faciliter le licenciement des fonctionnaires...
Dans le Pas-de-Calais, en six ans, ce sont 10 % de signalements en plus et 20 % d’enfants placés en plus, soit 7 200 enfants placés, alors que le nombre d’assistants familiaux est en baisse.
Même les meilleures intentions peuvent être contre-productives. Le cumul d’activités présente de nombreuses limites. Ce texte accompagne l’explosion du travail à temps partiel, qui concerne 17 % des salariés, majoritairement des femmes. Cette évolution du monde du travail n’épargne pas la fonction publique.
Le salariat à temps partiel concerne une femme sur quatre, et 31 % dans la fonction publique.
En permettant aux assistants familiaux d’exercer cumulativement un autre emploi, on fait un second job de ce qui est un métier à temps plein. Le Gouvernement devrait plutôt s’attaquer à la précarité des agents de la fonction publique en les revalorisant.
Il nous faut trouver des solutions pour que les enfants de l’ASE s’épanouissent dans une famille d’accueil et construisent une vie d’adulte. Les 88 % d’assistants familiaux employés par les départements doivent être intégrés dans la fonction publique territoriale. Les assistants familiaux attendent des garanties d’emploi stables, un statut reconnu et une rémunération juste. Les frais de déplacement pour les rendez-vous de l’enfant et les charges d’équipements en puériculture doivent être couverts, et le droit à la déconnexion garanti au moins un week-end par mois.
Ce texte ne répond pas à l’urgence du manque d’attractivité de la profession. Le groupe CRCE-K s’abstiendra. J’espère que, dans les prochaines années, les effets de ce texte seront évalués.