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Primes olympiques : l’État ne vole pas l’or des médaillés

Par / 20 août 2024

Alors que les athlètes français atteignent des records de médailles, une polémique malsaine sur la fiscalisation des primes octroyées aux médaillés alimente le rejet de l’impôt et nie l’impératif de financement public du sport.

Un champion olympique ne devrait payer aucun impôt sur sa prime de médaille. C’est le sens de la proposition de loi annoncée par le député Les Républicains Olivier Marleix. Une raison supplémentaire de ne pas nommer un Premier ministre de cette famille politique...

Nous souhaitons avant tout rappeler que les médaillés d’argent et de bronze ne paieront aucun impôt s’ils n’ont pas d’autres revenus ou si ceux-ci sont en deçà de 12 500 € annuels. Ensuite, un dispositif fiscal dérogatoire permet aux athlètes de répartir et payer leurs impôts sur 4 années soit jusqu’aux prochaines olympiades. Dès lors, les athlètes qui font la fierté de la France, mais qui peinent à trouver des sponsors ou des revenus annexes à leurs activités sportives seront donc quittes de toute imposition. La polémique est donc nulle et non avenue. Ce dispositif fiscal permet en outre de ramener les taux d’imposition pour les autres en deçà du taux de TVA dont s’acquittent nos compatriotes sur les produites de premières nécessités. Soit 5,5%.

Les sénatrices et sénateurs CRCE-Kanaky veulent réaffirmer que les contribuables de notre pays sont les premiers financeurs du sport en France, avec une dépense de 20,8 milliards d’euros en 2021 selon l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) loin devant le secteur privé. Les collectivités territoriales au premier rang desquelles les communes financent pour 11,1 milliards d’euros par an la pratique sportive notamment les dépenses d’infrastructures. Pour elles, le sport représente le 2ème poste de dépense.

Il est vrai que les financements publics à destination de la haute performance sont relativement réduits au regard de l’ambition du sport français avec seulement 114 millions d’euros dont seulement 17,3 millions dévolus aux athlètes soit presque autant que le montant alloué pour les primes de médailles.

Au regard de ces réalités budgétaires, plutôt que de raboter ou supprimer l’imposition de nos champions, il reviendrait d’en financer davantage et d’accroitre leurs soutiens financiers et matériels pour leur permettre de vivre de leurs efforts. Ce n’est qu’à cette condition que la France poursuivra son ambition d’être et de rester une grande nation de sport qui produit des athlètes et des médailles.

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