Je me réjouis avec vous de l’annonce faite par le président de Thalès de l’abandon du projet de cession de la branche radiologique du groupe.

Ce projet de cession, outre la menace directe pour vos emplois et ceux liés à votre activité sur le bassin grenoblois à plus ou moins brève échéance, témoigne d’un mépris à l’encontre des salariés détenteurs d’une expérience et d’un savoir-faire d’exception et d’une irresponsabilité totale en matière industrielle et économique. Il est l’exemple parfait de ce qu’une société est capable de générer lorsque la seule logique de l’intérêt financier prédomine.

Je me réjouis qu’aujourd’hui par votre mobilisation, le gouvernement ait enfin pu peser sur les choix stratégiques de l’entreprise.

Mais il nous faudra ensemble rester vigilants : ce retour en arrière doit s’accompagner d’engagements fermes quant à la pérennisation de l’activité de votre site. Il faudra maintenant veiller à ce que l’investissement du groupe se poursuive sur le long terme, pour permettre le développement industriel et de la recherche, ainsi que la dynamique commerciale qui permet à l’entreprise d’être un des principaux fournisseurs mondiaux d’équipement médical.

Plus que jamais, l’urgence de légiférer pour interdire les licenciements boursiers s’impose. De même, il y a urgence à conquérir de nouveaux droits pour les salarié-e-s dans leurs entreprises, notamment en permettant leur contrôle et leur participation dans les lieux de décisions de l’entreprise.

Je serai, comme je l’ai été depuis l’annonce de ce projet de cession, à vos côtés et à ceux de vos organisations syndicales pour défendre l’emploi et l’outil industriel, imposer une autre logique que la rentabilité financière immédiate.