Le choc est terrible !

Cette nuit à 4 heures du matin les 3 500 salariés d’AIR LIB ont appris qu’ils ne voleraient plus avec les avions d’AIR LIB, compagnie pour laquelle ils se sont tant investis depuis 2 ans, et les passagers se retrouvent avec des billets inutilisables.

A minuit, le gouvernement a pris la très lourde responsabilité d’arrêter tous les vols sous prétexte qu’un accord n’est pas intervenu entre AIRBUS et IMCA pour le prix des 30 avions commandés.

AIR LIB était né après la faillite de SWISSAIR avec M. Antoine Ernest SELLIERES et M. De WENDEL qui ont laissé la compagnie avec 6 milliards de francs de dettes. M. SELLIERES a été condamné à payer 1 milliard 400 millions, il doit encore 400 millions ; qu’attend le gouvernement pour l’obliger à les verser !

Tenant compte de cette situation et des événements du 11 septembre qui ont perturbé tout le trafic aérien, le gouvernement se devait d’être très attentif à ses difficultés avant qu’elles ne deviennent inextricables. Jean Claude GAYSSOT, alors ministre de l’équipement, avait octroyé un prêt de 30 millions qu’il fallait transformer en prêt de restructuration, le gouvernement n’a pas affronté la commission européenne. Il avait également commencé une coopération avec Air France qu’il fallait développer.

Il se devait d’écouter les salariés, les syndicats avec qui nous ne cessons de dire que la seule solution viable et durable passe par une solution bâtie avec le groupe public Air France, avec la création d’un pôle public de transport aérien autour d’un grand débat national.

La solution est à la complémentarité des modes de transport et les coopérations nationales et internationales. Au lieu de cela, le gouvernement brusque le débat sur la privatisation d’Air France qui nous précipite dans l’ouverture d’une déréglementation plus poussée, grave de conséquences pour la sécurité et la perte d’un service public qui a fait ses preuves.

Il faut arrêter immédiatement le processus de privatisation, c’est ce que les sénateurs communistes demanderont avec force le 12 février, date à laquelle est inscrit le débat sur la privatisation d’Air France.

Depuis 2 ans aux côtés des salariés d’AIR LIB intervenant avec force auprès du ministre de l’équipement, du Premier Ministre et du Président de la République avec les parlementaires communistes, nous continuerons jusqu’au bout, le gouvernement doit nous entendre. Si nous avons été en relation constante, ils n’ont pas daigné recevoir une délégation. Nous voulons être reçus au ministère à qui j’ai demandé ce matin qu’ils reçoivent d’urgence dans la journée une délégation des syndicats d’AIR LIB.