La décision prise en juin dernier de l’arrêt définitif du processus de reconstruction de la Maternité des Lilas aux Lilas ainsi que la décision « alternative » : la délocalisation de la Maternité des Lilas sur le Centre hospitalier Intercommunal de Montreuil, suscite l’amertume et l’indignation tant du personnel que des usagers.

Pas un mois ne se passe sans que la presse, les élus locaux ou les représentants des personnels n’annoncent la fermeture d’un service, d’un hôpital ou d’une maternité de proximité. Les Agences Régionales de Santé et certains gestionnaires d’établissements publics de santé, font primer les intérêts économiques et financiers avant la satisfaction des besoins en santé des populations !

Si rien n’est fait, cela aura pour conséquence de fragiliser notre maillage territorial de santé, avec des risques potentiellement importants sur la qualité de l’offre sanitaire et donc sur la santé des populations.

A ce titre, la maternité des Lilas doit continuer de vivre aux Lilas en ce qu’elle contribue et favorise l’égalité d’accès aux soins sur le territoire, et on le sait, les naissances ne cessent d’augmenter en Seine-Saint-Denis.

Enfin, il est primordial que la liberté de choix de la structure de l’accouchement puisse être exercée.
La maternité des Lilas offre un projet médical d’alternative entre une structure hospitalière et une maison de naissance, en proposant la prise en charge globale de la naissance, de l’orthogénie et de la gynécologie pour le bien-être de la mère, du couple et de l’enfant dans un environnement adapté.
Elle ne peut être viable qu’en autonomie totale avec un bâtiment dédié et imaginé pour ce projet.

En ce sens, j’ai interpellé la Ministre des affaires sociales et de la santé afin qu’elle prenne la mesure de la responsabilité qu’elle endosse si elle sacrifie au nom de la rentabilité, la satisfaction des besoins en santé de la population de la Seine-Saint-Denis et je soutiens vivement la mobilisation du Collectif de soutien.

Paris, le 20 septembre 2013