Monsieur le Préfet,

A mon tour, je souhaite attirer votre attention sur la situation de Monsieur Jean-Louis FIORI, facteur à Vence, qui a été suspendu de ses fonctions à titre conservatoire, le 9 décembre dernier, pour avoir eu une altercation avec l’un de ses collègues sur son lieu de travail.

Le fait que M. FIORI - qui attend à présent sa comparution devant un conseil de discipline où il risque beaucoup - soit responsable de l’Union locale CGT de Vence et conseiller municipal communiste élu dans cette ville depuis 1983, n’est pas étranger à la procédure disciplinaire engagée à son encontre par la Direction départemenatle de la Poste.

Il est important de souligner que, dans cette cette région, ce n’est pas la première fois qu’un responsable syndical est ainsi sanctionné. Dans un bureau de Poste à Menton, c’est une sanction de licenciement qui a été prononcée envers une représentante syndicale CGT.

Dans le contexte social plus général, marqué notamment par la remise en cause des dispositions « anti-licenciement », du système des retraites, sans oublier le démantèlement programmé des services et entreprises publics, j’estime que de telles sanctions constituent une atteinte au droit d’expression syndicale et une entrave à l’activité militante.

Au vu de ces éléments et des nombreux soutiens adressés à M. FIORI, je vous saurais gré, Monsieur le Préfet, de bien vouloir intervenir auprès de la Direction départementale de la Poste afin que l’intéressé soit réintégré, dans les meilleurs délais, à son poste de travail.

Comptant sur votre compréhension,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.