Les communiqués de presse
Non, Eric Besson ne renonce pas au principe des tests ADN !
Maîtrise de l’immigration, intégration et droit d’asile -
Par Éliane Assassi et Nicole Borvo Cohen-Seat / 14 septembre 2009Eric Besson a annoncé avoir renoncé à appliquer l’article de la loi de 2007 instaurant des tests ADN dans la procédure de regroupement familial. Cependant, il a également bien précisé que cette décision reposait sur des raisons purement techniques.
Il n’a ni remis en cause le principe des tests ADN, ni déclaré vouloir abroger l’article de la loi en question.
Nous avions fortement combattu, en octobre 2007, ces tests ADN, indignes de notre République, réduisant la filiation à un seul caractère génétique au détriment des liens familiaux non biologiques et profondément vexatoires et discriminants puisque applicables aux seuls étrangers.
Un vaste mouvement d’opposition s’était élevé dans la société contre ces tests. Certains membres du Conseil constitutionnel avaient même émis des réserves à leur sujet. Le Conseil constitutionnel n’avait pourtant pas osé les censurer, tout en rendant leur dispositif inapplicable.
Le renoncement temporaire d’Eric Besson à signer le décret d’application pour des raisons techniques traduit le malaise du gouvernement sur cette question, qui ressurgit d’ailleurs à un moment opportun comme pour faire oublier les déclarations honteuses de Brice Hortefeux.
Le Premier Ministre s’est empressé d’annoncer que la mise en œuvre des tests ADN serait rediscutée avec le Parlement. La seule solution doit être l’abrogation d’une loi qui constitue une honte pour la France : nous déposerons donc dans les prochains jours une proposition de loi afin d’abroger les tests ADN.