C’est sur le budget de la sécurité sociale que le gouvernement a décidé de faire porter l’essentiel du plan d’économie du pacte de responsabilité, soit plus de 20 milliards d’euros pris sur les 3 branches maladie, famille et vieillesse, reversés aux entreprises sans aucun engagement de leur part en terme d’investissement, de création d’emplois ou de hausse des salaires.
20 milliards en moins pour le budget de la sécurité sociale, c’est encore moins de moyens pour les établissements de santé, en lits, en personnel, moins de sécurité sanitaire, moins de prévention, un coût plus important pour les usager-e-s et une aggravation des inégalités.

Ce n’est pourtant pas la part des dépenses qui crée aujourd’hui le déficit de la sécurité sociale ! La sécu est malade d’un manque de recettes : sur un budget annuel d’un peu plus de 450 milliards, 13,7 milliards de déficit représentent à peine la moitié des 25 milliards de fraude aux cotisations patronales, sans compter les 28 milliards d’exonérations de cotisations patronales !

Le chômage ne cesse d’augmenter, le pouvoir d’achat des actifs et des retraité-e-s ne cesse de baisser, 30% de la population n’a plus accès aux soins, la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées n’est pas satisfaisante, pourtant le gouvernement s’enferre dans une politique d’austérité choisissant la baisse des dépenses publiques plutôt que l’investissement social.

Dans ce moment particulier du vote au parlement du projet de loi de financement de la sécurité sociale, je soutiens et j’appelle à rejoindre toutes celles et tous ceux, nombreux je l’espère le 16 octobre, qui feront entendre une voix forte et différente, porteuse de solutions nouvelles pour la sauvegarde et l’élargissement de notre protection sociale !
Et c’est cette voix que je ferai entendre au sénat !