Enfin la raison l’a emporté. Le ministre de la culture a annoncé ce matin qu’un moratoire de la suppression de « la publicité en journée » était décidé pour deux ans. C’est une bonne nouvelle pour la télévision publique.

Ainsi, l’action des personnels et de leurs syndicats et les interventions de notre groupe CRC-SPG depuis longtemps et récemment (voir notre proposition de loi sur ce thème, au sénat, le 6 avril 2010 que la majorité a refusé de discuter), sont payantes.

Ce revirement gouvernemental appel quatre réflexions.

1) Il faut aller au-delà du moratoire de la « publicité en journée », qui ne doit pas être supprimée définitivement.

2) Il faut renoncer complètement à la vente de la régie publicitaire de France Télévision.

3) Il ne faut pas céder aux sirènes des TV privées qui en profitent pour réclamer la suppression de la taxe sur la publicité déjà minorée, alors qu’elles ont été généreusement servies par la loi.

4) Le nouveau PDG de la télévision M. Pflimlin doit d’ors et déjà utiliser cette respiration financière pour prendre en compte les demandes des personnels notamment sur la nouvelle convention collective et les besoins et libertés des programmes et de l’information au national et en régions.

Les rodomontades du Président de la République ne sont pas, à l’évidence, « gravées dans le marbre ». Ce jour, les « affaires de l’esprit » ont marqué un point significatif contre l’ « esprit des affaires ». L’heure n’est pas à l’ « impuissance démissionnaire ».