C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que j’ai appris le décès de Walter Bassan.
Le héros de « retour en résistance » s’en est allé hier à l’âge de 90 ans.

Complice de Gilles Perret dans ce film qui nous a tant ému·e·s et qui nous a tant parlé, Walter Bassan a porté jusqu’au bout ses convictions communistes et son engagement pour les valeurs de solidarité, la justice et les droits humains. Acteur, il l’a été à l’écran mais il l’a été en vrai dans la vie, au regard de l’histoire. Et il a continué son rôle en étant passeur d’histoire, auprès de tant d’élèves de son département, dans les écoles ou en déplacement dans le camp de Dachau.

J’ai eu la grande joie de le rencontrer à plusieurs reprises et à chacune d’elles, j’étais admirative de ce que Walter nous racontait, avec toute sa simplicité et sa profonde humanité.

Je salue le grand homme, le résistant, l’ancien déporté, le camarade, le militant, qui s’est battu au nom de la liberté et de la démocratie, qui n’a eu de cesse de questionner : qu’avons-nous fait des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance, la sécurité sociale, les retraites par répartition, la nationalisation des moyens vitaux de l’économie, la liberté de la presse ? Lui qui toute sa vie a appelé à s’indigner, à résister… et à agir !