Les communiqués de presse
Gouvernement Barnier, la mise sous surveillance du RN se confirme
Par Le groupe CRCE-K / 25 septembre 2024Attentisme, sidération, colère, sont des sentiments qui dominent la société française à la suite de la nomination de Michel Barnier comme Premier Ministre et de la composition de son gouvernement.
La première réaction est qu’il s’agit d’un gouvernement des battus. A trois reprises, le 8 juin puis les 30 juin et 7 juillet, la Macronie a été sanctionnée de manière évidente, flagrante, au point d’ailleurs qu’Emmanuel Macron, dès le 9 juin, a décidé en solitaire la dissolution, plongeant notre pays dans un chaos politique.
Malgré cela, c’est Emmanuel Macron qui, en manipulant la Constitution, a orchestré la mise en place d’un gouvernement perdant où son camp, défait, demeure la première force autour de la table du Conseil des ministres. C’est du jamais vu dans l’histoire politique récente de notre pays.
Les seconds battus-promus se sont les LR, relégués à 7% aux européennes et à 5,4% au premier tour des législatives. Ils doivent de nombreux sièges préservés au second tour au Front républicain à l’Assemblée nationale. Malgré cela, leur groupe a régressé de 62 à 47 sièges. Et pourtant, ils accèdent à Matignon !
Seconde réaction, comment Emmanuel Macron a-t-il pu imposer M. Barnier ? Grâce à l’aval de Marine le Pen et du RN. Le Chef de l’État leur a ainsi donné la main. Ce gouvernement est donc l’otage de l’extrême droite. C’est ainsi que le Premier Ministre, humiliation forte, a dû appeler la future candidate à l’élection présidentielle pour s’excuser des propos d’Antoine Armand, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, qui avait placé légitimement le Rassemblement national en dehors de l’arc républicain.
Cette soumission est un fait politique lourd de signification. Il révèle le véritable pacte avec le diable passé par Emmanuel Macron pour un seul objectif et c’est la troisième réaction, assurer la continuité de sa politique libérale, et ce, quoi qu’il en coûte. Cette politique est une fuite en avant pour barrer la route aux exigences populaires affirmées clairement il y a trois mois : la justice sociale, la justice fiscale et la défense des services publics essentiels que sont l’éducation, la santé, la sécurité et le logement.
Cette obsession libérale entraîne ce coup de force évident : la volonté des électeurs n’est non seulement pas respectée, elle est ignorée.
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K s’apprêtent, dans un Sénat dont la majorité de droite a soudainement et clairement basculé dans le soutien à Emmanuel Macron, à mener de rudes batailles pour faire respecter le vote des Françaises et des Français.