Les communiqués de presse
Les collectivités territoriales ne peuvent être les victimes expiatoires
Réaction sur l’insincérité, les mensonges et l’autoritarisme de l’exécutif démissionnaire sur le budget 2025 -
Par Le groupe CRCE-K / 4 septembre 2024L’insincérité, maintes fois dénoncée et démontrée par les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K, mène le gouvernement dans l’impasse budgétaire.
L’insincérité consiste à faire supporter par la seule croissance, manifestement surestimée, l’objectif de redressement des finances publiques en refusant de mobiliser de nouvelles recettes. L’insincérité sur l’impact budgétaire des réformes de casse sociale et fiscale est profondément injuste. L’insincérité enfin, qui a amené à annuler d’un trait de plume 10 milliards d’euros de crédits décidés pourtant par 49.3 sur des politiques publiques indispensables, créant une spirale récessive.
Les mensonges du gouvernement, repris par B. le Maire, ont conduit à minorer le niveau de déficit public en 2023 pour légitimer ensuite le tournant de la rigueur. Il a construit un discours culpabilisateur sur les dépenses sociales au fondement de notre pacte républicain et blâme désormais les collectivités territoriales pour leur volonté d’investir. Une injonction contradictoire quand l’on sait par exemple, que les crédits du Fonds verts désormais rabotés, avaient été significativement majorés pour permettre aux collectivités d’investir dans la transition écologique. Se défausser sur les élus locaux pour masquer une inconséquence et un échec politique et budgétaire est, de la part du Ministre de l’Économie et des Finances, une manœuvre grossière, qui plus est pour un gouvernement démissionnaire.
L’autoritarisme de l’exécutif a consisté pour le Président de la République à refuser d’acter l’arrivée en tête du Nouveau Front Populaire en jouant la montre avant de nommer un Premier ministre. Cet excès de présidentialisme prive la revendication populaire d’une alternative et pèse sur les objectifs budgétaires. La production d’un « budget réversible » sans autre ambition en apparence que raboter les services publics du montant de l’inflation, la transmission d’un document qui n’a pas de valeur juridique minent la démocratie parlementaire. Décaler la transmission puis l’examen du projet de loi de finances serait un acte autoritaire.
Il ne ferait pas du Président et son Premier ministre les maîtres des horloges mais des obstacles au fonctionnement démocratique de nos institutions en période budgétaire.