Liberté pour les journalistes algériens
Par Éliane Assassi / 11 avril 2005Une lettre de Nicole Borvo et d’Eliane Assassi au ministre des affaires étrangères
Monsieur le Ministre,
Demain, mardi 12 avril, le tribunal d’Alger doit rendre un verdict à l’issue duquel plusieurs journalistes -dont Hassane ZERROUKY, journaliste à l’Humanité- sont passibles de six mois d’emprisonnement et d’une amende de plusieurs dizaines de milliers de dinars.
Ces journalistes, pour la plupart chroniqueurs au quotidien Le Matin risquent ainsi de rejoindre Mohamed BENCHICOU, Directeur du Matin incarcéré dans les prisons algériennes depuis juin 2004 et qui, selon nos informations, serait aujourd’hui souffrant.
Depuis plusieurs mois, des dizaines de journalistes sont traduits devant les tribunaux algériens parce qu’ils se sont intéressés à des dossiers pouvant mettre en cause le gouvernement algérien.
Nous ne pouvons accepter cette situation qui porte atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de la presse.
Comme leurs collègues retenus en otage en Irak, ces journalistes ne font que leur devoir d’information et c’est à ce titre qu’ils sont dépossédés de leur liberté.
Aussi, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, d’user de votre autorité auprès des pouvoirs publics algériens afin que les poursuites à l’encontre des journalistes algériens soient levées et que Monsieur BENCHICOU soit libéré dans les plus brefs délais.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma considération distinguée.