Monsieur le Ministre,

Je me permets de vous solliciter sur la pénurie de gynécologues, problème qui n’est malheureusement pas nouveau.
En effet, cette spécialité subit encore aujourd’hui les conséquences de la suppression, pendant 17 ans, de formation spécifique.
La mobilisation des femmes et de ces professionnels a permis la réintroduction de ce diplôme, mais néanmoins, cela ne permet pas de rattraper le retard du manque de postes, cumulé au départ à la retraite d’une grande partie de ces médecins.
Aujourd’hui, la situation est donc catastrophique : entre 2007 et 2017 ce nombre a diminué de plus de 41 %. 11 départements n’ont plus de gynécologue médical (6 en 2018), 14 n’en ont plus qu’un et chaque territoire souffre de pénurie puisqu’il n’y a aujourd’hui plus que 923 gynécologues médicaux pour 30 millions de femmes.
Le suivi médical des femmes, des jeunes filles s’en trouve donc altéré.
La situation est plus qu’urgente pour la santé des femmes, et il nous parait impératif que des postes en nombre conséquent soit ouvert dès la rentrée prochaine.
Les épreuves classantes nationales auront lieu du 6 au 10 juillet, il est encore temps de prévoir une augmentation du nombre de postes ouverts afin de mettre un terme à cette dégradation.
Le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) vient de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation.
Je soutiens leurs demandes et espère que vous saurez prendre les décisions nécessaires afin que la santé des femmes, des jeunes filles, si spécifique, soit préservée.
Comptant sur votre soutien, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes sincères salutations.