Madame la Ministre,

Fin 2018, qu’ils soient du secteur libéral ou public les infirmiers et infirmières ont manifesté leur colère. En cette rentrée 2019, les professionnels gardent espoir malgré le Plan Santé annoncé, qui ne semble pas prendre en compte leurs revendications.

« Oubliés », « Dévalorisés », « Invisibles », « méprisés » ce sont les qualificatifs que j’ai pu entendre lors du tour de France des hôpitaux, entamé l’année dernière avec les parlementaires communistes.

Leur colère dérive de l’accumulation d’insatisfactions et de revendications de plusieurs années, qui n’ont pas été entendues. Un manque de reconnaissance flagrant, tant au niveau de leurs compétences professionnelles que salariales. Aussi dans nos hôpitaux publics, le manque crucial de personnel amène à un nombre d’heures supplémentaires exorbitant. Sans oublier la paupérisation du service public hospitalier et le management destructeur et contre-productif qui y règne, que les professionnels de santé subissent de plein fouet au quotidien.
Vous le savez, Madame la Ministre, Les infirmiers dénoncent le plan santé 2022 du gouvernement. Ils sont 660 000 recensées en France, leur rôle est vital dans notre pays, et leur souffrance au travail s’étend de plus en plus chaque année.

En cette période de négociations avec les syndicats représentatifs des infirmiers, je compte sur votre bienveillance pour enfin apporter des propositions qui prennent en compte leur souffrance professionnelle et leurs problématiques de terrain. Je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de mes sincères salutations.