La profession des IADE doit être revalorisée
Infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat -
Par Laurence Cohen / 13 juillet 2021Courrier au Ministre de la Santé
Monsieur le Ministre,
Je me permets d’attirer votre attention sur la profession d’Infirmier·es anesthésistes diplômés d’Etat (IADE), suite notamment à une rencontre que j’ai eue avec le Collectif d’Ile-de-France.
Cette profession a été particulièrement mobilisée et en première ligne depuis la première vague de la pandémie de Covid 19. Si cela était encore nécessaire, ces hommes et ces femmes ont fait la démonstration de leur rôle crucial au sein des équipes soignantes, en complémentarité avec les médecins.
Et pourtant, les IADE souffrent, aujourd’hui encore, d’un manque de valorisation de leur profession, notamment pour être reconnue en pratiques avancées (PA).
Je sais que vous avez reçu des représentant·es des IADE récemment mais que vous leur refusez toujours la reconnaissance de ce statut. Pourtant, les IADE suivent une formation de 5 années et ont 4 champs de compétence (anesthésie, douleur, urgence, réanimation).
A l’inverse, vous avez mis en avant une nouvelle profession, d’urgences médicales qui, elle, serait d’emblée classée PA.
Les IADE sont inquiets, car ils ne voient pas comment cette nouvelle profession va s’articuler avec la leur.
La piste que vous avez proposée, à savoir des protocoles de coopération, ne correspond pas à leurs attentes.
Enfin, le Ségur de la Santé, ne leur a pas non plus apporté satisfaction en matière de revalorisation salariale, puisque seule une différence de 13 euros existe entre un infirmier général et un IADE. C’est ainsi la profession paramédicale la moins bien revalorisée compte tenu de leur parcours et de leurs compétences. Dès lors, quel est l’intérêt de se spécialiser, de payer des formations souvent onéreuses et preneuses de temps ?
Au regard de tous ces éléments, les IADE envisagent de nouvelles actions de mobilisation dès la rentrée pour se faire entendre.
Monsieur le Ministre, allez-vous prendre en compte leurs arguments et permettre cette revalorisation et cette évolution statutaire tant attendue, adoptée par le Sénat lors de l’examen de la proposition de loi ‘’Rist’’, et inscrire les mesures demandées par cette profession au prochain PLFSS ?
En vous remerciant par avance, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes sincères salutations.