Monsieur le Directeur

"Toutes les 12 minutes, un Francilien, nuit et un jour, est admis en lit de réanimation en Île-de-France’’.

Ces propos particulièrement inquiétants sont ceux du Ministre de la Santé, Jeudi 4 mars, et permettent de mesurer la gravité de la situation épidémiologique.

A ce jour, 1134 patient·es sont en réanimation du fait de la Covid 19, des patient·es plus jeunes, atteints par le variant anglais et dont la durée d’hospitalisation s’allonge.

Le taux d’occupation des lits de réanimation atteint les 100% en Ile-de-France, le dépassant même dans certains départements, augmentant la pression encore davantage sur les soignant·es et les équipes.

Vous avez annoncé la déprogrammation à nouveau de 40 % des activités médicales et chirurgicales pour libérer de la place pour les patient·es de la Covid 19.

De plus, de premiers patients ont été transférés vers d’autres Régions, avec les risques que cela comporte.

Le ministre de la Santé avait affirmé, pourtant, à plusieurs reprises que des lits supplémentaires en réanimation seraient ouverts si la situation le nécessitait. Il me semble que c’est le cas aujourd’hui.

La région Ile-de-France, est sous une nouvelle menace d’un reconfinement, le week- end ou la semaine, avec tous les conséquences négatives, sur la santé mentale, sur les libertés, sur l’économie que cela induit.
La vaccination se poursuit, à un rythme bien trop lent, avec qui plus est, la suspension du vaccin AstraZeneca.

Et pendant ce temps, des salles sont disponibles à l’Hôtel Dieu (75). Ces salles sont fonctionnelles, avec des arrivées d’air et d’oxygène, des lits, elles pourraient être mobilisées pour accueillir des patient·es.

J’ai déjà alerté à plusieurs reprises sur ce gâchis. Je ne veux pas croire qu’on laisse ces salles vides et inutilisées, pour commencer les travaux de construction d’une galerie commerciale.

A l’heure où les places disponibles sont cruciales et où la vie de patient·es est en jeu, il est inacceptable de ne pas faire appel à l’Hôtel Dieu !
C’est une solution concrète et opérationnelle très rapidement.

Monsieur le Directeur, je vous demande de bien vouloir agir en urgence pour offrir aux Francilien·nes une perspective, éviter un nouveau confinement et pour sauver des vies.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur, mes sincères salutations.