à

Madame Marisol TOURAINE,
Ministre des affaires sociales et de la santé

Madame la Ministre,

La réflexion engagée depuis plusieurs mois avec les infirmier-e-s anesthésistes diplomés d’Etat ne répond toujours pas à leurs attentes en matière de reconnaissance professionnelle et statutaire.

Pourtant après un cursus de formation de sept ans, le champ d’expertise des IADE, l’exclusivité de leurs compétences en anesthésie, urgence-réanimation et gestion de la douleur, en dehors du médecin anesthésiste, leur rôle essentiel auprès des patients légitiment pleinement la reconnaissance de leur autonomie de pratique.

J’avais avec mon groupe, lors du débat sur le projet de modernisation de la santé déposé un amendement visant la reconnaissance de la pratique avancée des IADE et une juste rémunération correspondant à leur niveau d’études BAC +5, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Dans un contexte de restriction budgétaire et de redéfinition des actes entre les différentes catégories de personnels infirmiers, le refus de reconnaissance des IADE laissent craindre un démantèlement de leur formation voire une disparition de leur profession qui ne conduiraient qu’à dégrader la qualité de la prise en charge et la sécurité de leurs patients.

Aussi je souhaite, Madame La Ministre que vous puissiez m’indiquer ce que vous envisagez pour répondre aux inquiétudes et aux attentes des IADE et faire aboutir les négociations en cours.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération.