Les Ryhtmes scolaires en question
Par Michel Le Scouarnec / 28 janvier 2015Penser un projet pour l’école, c’est penser un projet pour la société, pour son avenir. Beaucoup reste à faire pour plus et mieux d’Ecole.
Des changements devaient être opérés, mais le défi de répondre aux inégalités culturelles et éducatives est encore loin d’être gagné. Après 2 années, il serait opportun et instructif de dresser un premier bilan des activités proposées dans le cadre des TAP afin d’y examiner l’implication des équipes enseignantes, l’appréciation et la participation des parents. Comptez-vous établir dès la fin de cette année, une première évaluation du dispositif ?
Par ailleurs, cette réforme a impacté les collectivités tant au niveau organisationnel que financier. Le coût médian de 3H d’activités périscolaires s’élèverait à plus de 150 € par enfant et par an, avec des variations selon les territoires à l’image des îles ou des zones de montagne. Pour eux, les difficultés budgétaires se conjuguent avec celles géographiques. Le fonds d’amorçage, même pérennisé, ne suffira pas aux communes déjà exsangues, même si des mutualisations, dans certains secteurs, ont été un premier élément de réponse. Que comptez-vous faire pour que simplement, nos territoires puissent assurer convenablement cette mission de service public et surtout, ne pas creuser de nouvelles inégalités, ce qui serait dramatique ?
Quel est l’apport du tissu associatif local ? Que dire aussi de la situation d’emploi et de rémunération des personnels recrutés pour quelques heures ? Encadrer des enfants nécessiterait une formation adaptée et rétribuée à sa juste valeur. Quel espoir pouvez-vous donner à tous ces acteurs qui agissent en faveur de la réussite de nos enfants ? Pourriez-vous nous informer sur les modalités d’exercice de leurs missions et de contrats ?
Ma dernière question portera sur l’évaluation du bénéfice scolaire de cette réforme. Même s’il est un peu tôt pour tirer des conclusions définitives, quel profit pour l’apprentissage et la réussite des enfants ? Ne fallait-il pas plutôt, envisager une réforme plus globale, mieux concertée et plus respectueuse des rythmes de vie des enfants ?
Contre-Réponse
Pour nos Jeunes, rien n’est plus important, en ces temps de trouble, que d’avoir les meilleures chances de réussite scolaire afin d’être mieux armés pour affronter un avenir qui apparaît difficile ou incertain pour beaucoup.
La culture et le sport tiennent un rôle important dans l’acquisition et l’élévation des connaissances. Les volumes horaires dévolus aux TAP ne suffiront sans doute pas, pour atteindre les objectifs fixés. La Culture et le sport ne sont pas un supplément d’âme, ils sont le soleil dont nous avons tous besoin, notre système éducatif aussi. Comment concevoir l’Ecole de demain dans un cadre budgétaire trop restreint ? Fallait-il mettre en place dans la précipitation, des nouveaux rythmes qui fatiguent probablement, encore plus les enfants et qui ne constituent pas le tremplin dont ils ont besoin ?
Toutes ces questions méritent réflexion. En attendant, l’égalité des chances et l’égal accès au service public de l’Education ont vraiment besoin d’être consolidés. Notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité », ne doit jamais être perdue de vue. Elle peut se mettre en œuvre jour après jour…. A nous de l’accompagner au mieux.