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Suppression de la gratuité des entrées le premier dimanche du mois au musée du Louvre

Question écrite n° 10529 -

Par / 14 février 2014

M. Pierre Laurent attire l’attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la décision du musée du Louvre de supprimer la gratuité du premier dimanche du mois d’avril à septembre.

Elle s’inscrit dans un contexte de baisse du budget du ministère, contrairement aux engagements pris, et répond à la déclaration du comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (CIMAP) demandant le 18 décembre 2013 de « développer des politiques dynamiques de ressources propres (mécénat, billetterie, locations d’espaces, valorisation de la marque, services d’ingénierie…) pour permettre à un plus grand nombre d’établissements culturels d’augmenter leur autonomie financière ». Il est également à noter que cette décision intervient au moment où est supprimée la compensation par l’État de la gratuité d’accès au musée des 18-25 ans.

Pourtant la gratuité du dimanche au musée du Louvre, étendue à tous les musées nationaux, a prouvé son efficacité en termes de démocratisation auprès des publics locaux et nationaux, et fait partie intégrante de l’histoire du Louvre depuis la Révolution.

Un droit d’entrée à 12 euros constitue un obstacle pour les publics à faible revenu et ne peut que freiner les personnes éloignées des pratiques culturelles.

Une pétition qui s’oppose à cette suppression de la gratuité rencontre un écho croissant.

Il lui demande ce qu’elle compte faire en vue de préserver au Louvre cette gratuité tous les premiers dimanches du mois de l’année et d’impulser une réflexion, notamment avec les personnels, sur la mise en œuvre de moyens suffisants en vue de faire face à l’afflux touristique en accroissement constant notamment durant les mois d’été.


Réponse de Mme la ministre de la culture et de la communication

Publiée le : 16/10/2014, page 2346

Initiée en 1996 à titre expérimental, puis définitivement appliquée en 1998, la gratuité du musée du Louvre le premier dimanche de chaque mois répondait initialement à un double objectif de démocratisation culturelle en faveur des visiteurs nationaux et des primo-visiteurs, ainsi qu’à la nécessité de favoriser l’accès au musée des publics les plus éloignés des pratiques culturelles. Si cet objectif a été partiellement atteint au cours de la dernière décennie, l’augmentation du nombre de visiteurs (5 millions en 2001 ; 9,3 millions en 2013) a conduit à des phénomènes d’hyper-fréquentation lors de ces dimanches (35 à 40 000 visiteurs en moyenne durant cette période avec des pics de 50 000 visiteurs en août) pouvant toucher à la sécurité des personnes et des œuvres. Cette hyper-fréquentation avait également un impact négatif sur la satisfaction des visiteurs (file d’attente importante, qualité de la visite...) et sur les conditions de travail des agents du musée. En outre, les études effectuées auprès des publics ont révélé que le nombre des primo-visiteurs était en forte baisse lors de ces « dimanches gratuits », tandis que la fréquentation des visiteurs étrangers (qui représentent en moyenne 70 % de visiteurs du Louvre) augmentait considérablement, en particulier à l’initiative des agences touristiques profitant de cet effet d’aubaine pour organiser un grand nombre de visites à ces dates. Cette mesure ne répondant plus en effet, pour cette période, à ses objectifs initiaux, il été décidé, en novembre 2013, de supprimer les dimanches gratuits d’avril à septembre, période marquée par les fréquentations les plus importantes. La gratuité du premier dimanche du mois est conservée pour la période allant d’octobre à mars. Pour accompagner cette décision, le musée élabore des mesures pour renforcer et diversifier ses offres culturelles durant la période allant d’avril à septembre, notamment en direction des publics de proximité et du champ social. Ces mesures s’inscrivent dans la politique globale menée par le musée du Louvre en matière de démocratisation culturelle (40 % des visiteurs rentrent au Louvre gratuitement) au cœur de ses missions. Le musée du Louvre est aujourd’hui gratuit pour les moins de 26 ans, résidents UE, les demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux, les visiteurs handicapés et leur accompagnateur. Ainsi, cet été, le musée du Louvre s’est associé à deux événements estivaux pour permettre une appropriation universelle de ce patrimoine, en démocratisant son histoire et celle de ses collections. 1/ Partenariat avec Paris-Plages : du 19 juillet au 17 août dernier, le musée du Louvre s’est installé au plus près des Parisiens sur la rive droite de la Seine. Sur son stand, de nombreuses activités gratuites et ludiques ont été proposées aux riverains de Paris-Plages, qui ont permis une rencontre avec l’art dans un espace dédié aux loisirs. Les enfants ont eu l’occasion de découvrir des reproductions d’œuvres, de participer à divers ateliers comme du modelage ou du dessin. Les matinées ont été destinées aux enfants de six à dix ans des centres de loisirs de la Ville de Paris. Les après-midi ont permis aux familles de venir échanger autour d’un corpus d’œuvres sur différentes thématiques. Durant toute la manifestation, des espaces de consultation d’ouvrages et de médiation ont été proposés sur le stand. 2/ Participation à l’opération nationale « Les Portes du temps » : le musée du Louvre a participé pour la première fois aux « Portes du temps », du 16 juillet au 16 août dernier. Cette opération gratuite, initiée en 2005 par le ministère de la culture et de la communication en partenariat avec le ministère délégué à la ville, invite les enfants et les adolescents issus des territoires prioritaires de la petite couronne à découvrir leur patrimoine pendant les vacances. Cette démarche de valorisation du patrimoine s’adresse tout particulièrement en semaine aux jeunes à partir de 10 ans, et à leur famille le week-end. Ces démarches s’inscrivent dans un projet plus global visant à remettre le visiteur au cœur des préoccupations du musée à travers une importante réflexion menée sur la médiation dans les salles, notamment dans le cadre du projet prévu dans l’espace Richelieu destiné à créer un lieu concrètement dédié à l’initiation à l’histoire des arts à destination de tous les publics.

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