Les questions écrites
Augmentation des infections sexuellement transmissibles chez les jeunes
Question écrite adressée au Ministre de la Santé et de la Prévention -
Par Eric Bocquet / 5 juillet 2022Question écrite publiée au Journal Officiel le 7 juillet 2022
M. Éric Bocquet attire l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les jeunes.
Depuis plusieurs années maintenant, les IST progressent. Pour exemple, déjà entre 2012 et 2016, les infections à chlamydia et à gonocoque ont été multipliées par trois en métropole et en outre-mer. Ce sont les jeunes de 15 à 24 ans qui sont particulièrement touchés. Un article du journal « Le Monde », publié le 12 janvier 2022 et intitulé « Chez les jeunes, l’inquiétante flambée des IST », révèle une recrudescence importante des maladies sexuellement transmissibles.
Entre 2017 et 2019, le nombre de diagnostics d’infection à chlamydia a augmenté de 29 %. Cette progression est plus forte encore chez les femmes de 15 à 24 ans puisqu’elle s’élève à + 41 %, mais aussi de + 45 % chez les hommes de 15 à 29 ans. Il y est évoqué également que le nombre de diagnostics de gonococcie a augmenté de 21 % sur la même période.
De surcroît, les dépistages ont chuté de 30 % entre 2019 et 2020. La période de confinement liée à la pandémie de Covid-19 a en effet mis un coup de frein aux consultations et donc aux dépistages et aux diagnostics. Ce même article de presse évoque ensuite un port du préservatif loin d’être systématique et une forte méconnaissance des IST chez les jeunes.
Un travail conséquent est donc à mener en termes de prévention, d’accès au dépistage et d’information auprès du jeune public. D’autant que les IST peuvent avoir de lourdes conséquences en augmentant le risque de stérilité pour ne citer que cet exemple. L’enjeu en matière de santé publique est ainsi particulièrement important.
C’est pourquoi il lui demande si le Gouvernement entend mener une campagne nationale d’information sur les IST et favoriser l’accès au dépistage pour les plus jeunes qui en sont trop souvent éloignés.