Les questions écrites
Convention citoyenne pour le climat
Question écrite à la ministre de la transition écologique -
Par Eric Bocquet / 29 octobre 2020Publiée au Journal Officiel le 22 octobre 2020
M. Éric Bocquet attire l’attention de Mme la ministre de la transition écologique sur le devenir des propositions formulées par les 150 citoyens de la convention pour le climat.
En effet, le Président de la République annonçait un exercice de démocratie participative inédit, où la parole serait donnée à des citoyens tirés au sort et ce, sur l’enjeu majeur du climat et de la transition écologique. La parole au peuple, pourrait-il être résumé.
C’est ainsi que 150 citoyens bénévoles se sont investis pour porter des réflexions fortes sur les conséquences du réchauffement climatique et ont formulé des propositions concrètes avec pour ambition de diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Vaste chantier, noble ambition. Pour autant et malheureusement, cette belle ambition se fracasse sur le mur de la finance, puisque, et pour ne citer qu’un exemple, le Président de la République a balayé d’un revers de main l’une des propositions les plus emblématiques à savoir la création d’une taxe de 4 % sur les dividendes.
Pourtant, cette proposition se voulait construite dans un esprit de justice sociale, tout le monde devant en effet contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Les 150 citoyens se sont également heurtés aux lobbies les plus puissants notamment automobiles, industriels ou aériens.
De plus, le projet de loi qui devait intégrer la moitié des mesures et être discuté au Parlement en septembre est reporté au plus tôt au premier semestre 2021. Sans nul doute afin de prendre le temps de procéder à de nouveaux arbitrages. Retour ligne automatique
Or, au vu de l’engagement sincère et désintéressé des citoyens, la convention citoyenne pour le climat doit dépasser le simple cadre de la communication et ne peut n’être qu’un satisfecit gouvernemental.
C’est pourquoi il lui demande quand et comment le Gouvernement entend mettre en œuvre les propositions impérieuses formulées dans le cadre de ladite convention.