Mme Laurence Cohen interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la décision de la direction de Sanofi de céder son activité de recherche sur les médicaments anti-infectieux (antibiotiques, anti-viraux...) à la société Evotec, entreprise allemande. Les enjeux sanitaires sont énormes, et les conséquences sur l’emploi également.

En effet, plus d’une centaine de chercheurs travaillent actuellement sur le site de Marcy-l’Étoile (Rhône). La direction de Sanofi justifie ce choix par un budget de recherche contraint. Ce n’est pas la première fois que cette entreprise abandonne une partie de ses activités scientifiques.

Elle rappelle que Sanofi fait partie des cinq entreprises les plus côtées du CAC 40. Parallèlement à cette décision, Sanofi paierait durant cinq années les salaires, le loyer des locaux, le déménagement, le rachat de matériel etc., Evotec n’ayant évidemment pas les mêmes moyens que Sanofi.

L’abandon de cet axe thérapeutique par le laboratoire Sanofi, pour des raisons évidentes mais inavouables de manque de rentabilité, pose d’importantes questions, tant la recherche de nouveaux antibiotiques représente un véritable enjeu de santé publique, au niveau mondial.

Aussi, elle lui demande comment elle entend contraindre Sanofi à garder et à intensifier sa recherche en interne dans le domaine des anti-infectieux, notamment au regard des 130 millions d’euros par an perçus par ce laboratoire au titre du crédit d’impôt recherche (CIR).