Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste

Les questions écrites

L’ensemble des questions écrites posées au gouvernement par votre sénatrice ou votre sénateur.

Lire la suite

L’expression abdominale est une pratique inhumaine

Stop aux violences obstétricales ! -

Par / 15 février 2021

Question n° 20826 adressée à M. le ministre des solidarités et de la santé

Mme Laurence Cohen attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l’expression abdominale, une pratique officiellement interdite qui consiste à appuyer violemment sur le ventre d’une femme en train d’accoucher : appliquer une pression sur le fond de l’utérus pour aider à l’expulsion du bébé et écourter la deuxième phase de l’accouchement. C’est une pratique dangereuse, dénoncée par la haute autorité de santé, interdite depuis 2007. Le président du collège national des gynécologues et obstétriciens français affirme qu’il s’agit d’une « faute technique et une faute professionnelle grave. »

L’expression abdominale peut avoir des conséquences graves pour la santé de la femme et du nouveau-né, notamment des douleurs abdominales, des ecchymoses, des fractures de côtes ou des lésions périnéales. Selon la haute autorité de santé, les complications exceptionnelles peuvent aller jusqu’à la rupture de la rate, la rupture hépatique, la rupture utérine et la déchirure du pédicule lombo-ovarien. Le traumatisme et des conséquences psychologiques sont également à prendre en compte.

Pourtant, encore aujourd’hui, de nombreux témoignages dénoncent le recours à cette pratique douloureuse. Le collectif « tous et toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques » a dénoncé une augmentation des violences, dont notamment l’expression abdominale, dans la période de crise sanitaire liée à la covid-19. Entre le 15 février et le 31 mai 2020, 3 % des 2 700 femmes qui ont répondu à leur sondage ont dénoncé avoir subi une expression abdominale. Entre 2010 et 2016, le collectif inter-associatif autour de la naissance, suite à une enquête menée auprès de 25 000 femmes, dénonce que « une femme sur cinq affirme qu’on lui a appuyé sur le ventre pour aider l’expulsion du bébé ». Selon 82 % des femmes interrogées, l’expression abdominale a été pratiquée sans qu’on leur demande leur avis et sans leur consentement.

Aussi, elle lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre en termes de formations auprès du personnel médical et de contrôles afin de s’assurer que cette pratique inhumaine et dangereuse ne soit plus utilisée lors des accouchements.

Les dernieres interventions

Les questions écrites Situation du site Tereos à Escaudœuvres

Question écrite au Ministre chargé de l’industrie - Par / 24 avril 2023

Les questions écrites Interdiction des munitions à l’uranium appauvri : la France doit agir !

Un moratoire sur l’emploi d’armes contenant de l’uranium appauvri dans le conflit ukrainien est nécessaire - Par / 28 mars 2023

Les questions écrites Situation financière des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes publics

Question écrite au Ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées - Par / 23 mars 2023

Les questions écrites Des dérives inquiétantes

Liberté d’expression en Côte d’Ivoire - Par / 15 mars 2023

Administration