Question n° 24623 adressée à M. le ministre des solidarités et de la santé

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des sages-femmes. Pour la cinquième fois depuis le début de l’année, cette profession s’est mise en grève pour dénoncer ses conditions d’exercice et ainsi qu’un système patriarcal qui les ignorent. Ce mouvement a été très suivi, puisque sur les 500 maternités de France, 150 comptaient 100 % de grévistes. Le mouvement était également très suivi chez les libérales, avec 60 % des cabinets libéraux fermés. Elles entendent continuer leur grève jusqu’au 26 octobre prochain. Cette mobilisation illustre le mécontentement et l’insatisfaction de ces professionnelles depuis des années, et ce, malgré les annonces gouvernementales. Une prime exceptionnelle de 100 euros et une hausse salariale de 100 euros ne sont pas suffisantes pour redonner de l’attractivité à ce métier et le reconnaitre à sa juste valeur. Au-delà de la faiblesse de la revalorisation salariale, les sages-femmes regrettent l’absence de réflexion globale sur ce métier, quels que soient les modes d’exercice. Elles regrettent également que le statut de praticien médical, eu égard à leurs compétences et leurs interventions très vastes au quotidien, ne leur soit toujours pas octroyé. Ce statut permettrait par exemple de faire de la recherche en parallèle, d’avoir une activité clinique, ainsi qu’une activité mixte hospitalière et libérale. Aussi, elle lui demande d’une part, comment il entend enfin répondre à toutes ces revendications légitimes (salaires, effectifs, formation, statut…) pour cette profession médicale exercée à 97 % par des femmes et d’autre part, comment il entend répondre aux enjeux liés à la périnatalité.