Les questions écrites
Situation des étudiants expérimentant la réforme de la première année d’études médicales
Question écrite à la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation -
Par Michelle Gréaume / 25 février 2021Question écrite publiée au Journal Officiel le 25 février 2021
Mme Michelle Gréaume appelle l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation concernant la situation des étudiants actuellement en première année d’études médicales, suite à la mise en place de la réforme.
La loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé prévoyait la fin du « numerus clausus » dans les études de médecine pour 2021, avec pour conséquence de baisser le taux d’échec pour les primants, de diversifier les profils des étudiants et d’améliorer leur réorientation.
Ainsi, la Paces (première année commune aux études de santé) a été remplacée par le Pass (parcours d’accès spécifique santé) et la LAS (licence accès santé). Ce sont désormais les universités qui fixent la capacité d’accueil d’étudiants en deuxième année.
Or, en l’absence de moyens concrets mis à leur disposition pour augmenter significativement les places disponibles, la suppression tant attendue de cette limite ressemble finalement à un simple effet d’annonce.
En cette année de transition et dans le contexte tout à fait particulier de la pandémie, les redoublants de la PACES disposent de place réservées pour accéder à la deuxième année, réduisant d’autant les possibilités de réussite des primants du système PASS-LAS, pour lesquels il n’est pas possible de redoubler.
Dans les faits, ce sont seulement 3 668 places qui leur seront accessibles, en lieu et place des 9 361 disponibles en 2020.
Elle lui demande quelles solutions sont envisagées pour augmenter rapidement et significativement les capacités d’accueil en deuxième année pour cette année particulière, afin de répondre à la fois au besoin impérieux de former plus de soignants, et à la détresse de ces étudiants et de leur famille qui se sentent sacrifiés par cette année de transition.