Les questions écrites
Situation des « oubliés » du Ségur de la santé
Question écrite au ministre des solidarités et de la santé -
Par Michelle Gréaume / 17 juin 2021Question écrite publiée au Journal Officiel le 17 juin 2021
Mme Michelle Gréaume interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur les inégalités dont sont victimes les « oubliés » du Ségur de la santé.
Depuis le début de la crise sanitaire, tous les agents du secteur hospitalier, et plus largement médical, sont mobilisés pour faire face à l’épidémie et continuent d’assurer la prise en charge des patients. Le 13 juillet 2020, à l’issue du Ségur de la santé, était annoncée une revalorisation de 183 euros nets par mois des salaires des agents des secteurs médical, médico-social et social. De nombreuses professions avaient alors été exclues de cet accord, conduisant le Gouvernement à le rectifier à plusieurs reprises.
Or, malgré plusieurs ajustements, de nombreuses catégories de personnels restent privées de cette revalorisation salariale : les personnels techniques, sociaux-éducatifs et administratifs des hôpitaux, les sages-femmes, les psychologues, qui pourtant ont été et sont encore fortement mobilisés dans ce contexte de pandémie et de vaccination massive. C’est également le cas des acteurs et structures du privé non-lucratif, environ 20 000 salariés, soit 80 % du secteur médico-social.
Ainsi, sont concernés des praticiens exerçant en centres de lutte contre le cancer (CLCC), ceux des maisons d’accueil spécialisées (MAS), des services d’éducation spécialisés et de soins à domicile (SESSAD), des établissements de services et d’aide au travail (ESAT), des sections annexes d’établissements et services d’aide par le travail (SAESAT), des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), des services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), de l’établissement français du sang (EFS), entre autres.
Cette iniquité provoque une défection des employés de ces structures, qui les quittent pour intégrer celles qui ont bénéficié de la revalorisation salariale. Le secteur de la santé souffre depuis longtemps et la crise sanitaire du Covid n’a fait qu’amplifier le désarroi et l’exaspération des personnels, alors que le secteur a besoin de recruter pour reprendre son souffle après cette longue épreuve.
C’est la raison pour laquelle elle l’interroge sur les intentions du Gouvernement pour remédier à ces situations inégalitaires et offrir à tous les agents du secteur une revalorisation salariale de portée égale.