Mme Laurence Cohen interroge Mme la ministre des sports sur l’homophobie dans le sport, et plus particulièrement dans le football.

Il est inacceptable de constater que depuis des années, des chants et insultes homophobes prolifèrent dans les stades. Les sanctions sont rarissimes et insuffisamment dissuasives tant auprès des supporters qu’auprès des instances du football français.

Des associations se battent depuis des années pour dénoncer l’inertie des pouvoirs publics.

Quelques jours après la journée internationale de lutte contre l’homophobie, en mai 2018, elle lui demande quelles actions concrètes elle envisage de mener pour que chaque club, chaque fédération déclinent en objectifs chiffrés des plans d’action de lutte contre l’homophobie afin que de tels comportements ne puissent plus avoir lieu.

Elle rappelle par ailleurs que les propos injurieux à caractère homophobe sont notamment passibles d’emprisonnement et d’amendes, selon le code pénal.

De nombreux pays européens ont entrepris des démarches dans ce sens, pour que, à l’instar, des chants racistes, ces violences et propos haineux cessent dans les stades.

Le sport est fédérateur et émancipateur, les valeurs d’égalité doivent constamment y être transmises, notamment auprès des jeunes. La lutte contre l’homophobie dans le sport participe de la lutte contre l’homophobie dans la société tout entière.

À quelques semaines de la coupe du monde de football en Russie, où les personnes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) sont persécutées, elle lui demande également si elle entend reprendre les préconisations faites dans le rapport réalisé en 2013 par l’inspection générale de la jeunesse et des sports, afin que les instances françaises se montrent exemplaires.