Les questions écrites
Travailleurs en Grèce à l’Holiday Inn de Clichy : les conditions de travail dans la sous-traitance hôtelière
Par Fabien Gay / 8 février 2018Question écrite n° 03067
Publiée dans le JO Sénat du 08 février 2018 - page 529
M. Fabien Gay attire l’attention de Mme la ministre du travail sur les conditions de travail dans la sous-traitance hôtelière et sur la situation des grévistes de l’Holiday Inn de Clichy.
Il souhaite rappeler l’exemple emblématique des salariés travaillant pour le prestataire de nettoyage Héméra, sous-traitant de Holiday Inn, à Clichy, qui sont en grève depuis le 19 octobre 2017. Une douzaine de femmes de chambre, gouvernantes, équipiers et plongeurs demandent à être embauchés directement par l’hôtel. Certains y travaillent depuis plus de dix ans.
Il souligne par ailleurs que les grévistes demandent le respect des contrats de travail, soit le respect du droit, ainsi que des droits similaires à ceux des employés de l’hôtel. Ceux-ci travaillent six jours sur sept, leurs heures supplémentaires ne sont pas payées et ils ne bénéficient pas de panier repas.
Enfin, il tient à préciser à nouveau que ni la direction ni le sous-traitant n’ont fait montre d’une réelle volonté de résoudre le conflit.
Il pointe également que les employés de la sous-traitance dépendent de la convention collective propreté, contrairement aux employés des hôtels qui dépendent de la convention collective des cafés, hôtels et restaurants, plus avantageuse. Dans le secteur marchand, six entreprises sur dix font appel à la sous-traitance, ce qui entraîne une précarité accrue pour les travailleurs.
Il rappelle que les travailleurs de l’Holiday Inn de Clichy, en grève depuis plus de trois mois en plein hiver, n’ont pu accéder au hall de l’hôtel et sont présents tous les jours devant celui-ci. Ils vivent un moment de grande précarité et il est urgent de sortir de ce conflit et de veiller à ce que leurs droits soient respectés.
Il souhaite donc savoir ce qu’elle compte mettre en œuvre pour sortir du conflit de manière satisfaisante pour les salariés en grève.