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Les questions orales

L’ensemble des questions orales posées par votre sénatrice ou votre sénateur. Au Sénat, une question orale peut, suivant les cas, être suivie d’un débat. Dans ce cas, chaque groupe politique intervient au cours de la discussion.

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Pour le maintien du service de chirurgie cardiaque à l’hôpital Henri Mondor de Créteil

Question orale adressée au Ministre de la Santé -

Par / 2 mars 2011

Question n° 1225S adressée à Mme la secrétaire d’État chargée de la santé
/ Publiée le 24/02/2011

Mme Odette Terrade attire l’attention de Mme la secrétaire d’État chargée de la santé sur les conséquences de la décision de l’ARS Ile-de-France de fermer le service de chirurgie cardiaque du centre hospitalier universitaire Henri-Mondor de Créteil.

Manifestation du 22 février pour la défense de Mondor

Odette Terrade pendant la manifestation du 22 février pour la défense de Mondor

Ce choix serait lourd de conséquences pour les patients, le personnel soignant, les étudiants et les chercheurs du CHU, de même que pour les populations de tout le sud-est parisien. La fermeture du seul service de ce type dans l’est francilien, sans aucune concertation, met en danger l’ensemble des activités du CHU et fragilisera celles des hôpitaux Albert-Chenevier et Emile-Roux.

Avec ses 600 interventions par an, le service de cardio-chirurgie de Mondor contribue par sa seule existence à l’activité de tout l’hôpital.

De plus, sa disparition affaiblirait l’offre d’enseignement supérieur et de recherche sur ce territoire et, finalement, l’offre de service public pour sa population. Cette fermeture, résultat d’une politique d’économie à court terme, si elle était confirmée, se ferait au détriment de la santé publique et de l’intérêt commun des 700 000 Val de Marnais et 550 000 Seine et Marnais, qui appartiennent au bassin de santé du CHU Henri-Mondor.

Et ce, alors même que le CHU Henri-Mondor est l’objet de plusieurs projets d’ampleur, notamment un investissement de 25 millions d’euros pour la rénovation de la faculté de médecine avec l’État et la région Ile-de-France. Supprimer le service de chirurgie cardiaque va à l’encontre de ce projet, auquel l’État participe pourtant, alors que l’hôpital Henri-Mondor est destiné à devenir un campus incontournable dans l’enseignement supérieur et la recherche à l’échelle nationale et européenne.

Pour ces raisons, elle lui demande que cette réorganisation, annoncée pour juin 2011 et unanimement rejetée par les usagers, les syndicats et les élus, soit véritablement renégociée avec tous les partenaires sociaux et guidée uniquement par l’amélioration de l’offre de soins pour l’ensemble de la population.

Devant la Préfecture de Créteil

Arrivée devant la Préfecture de Créteil le 22 février 2011

Lettre de soutien pour la manifestation du 10 mars 2011

Réponse de Madame Nora BERRA, secrétaire d’État auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé.

Madame la sénatrice, la région d’Île-de-France compte actuellement quatorze sites autorisés à pratiquer la chirurgie cardiaque adulte et trois sites consacrés à la chirurgie cardiaque infantile. Le schéma régional d’organisation des soins prévoit de réduire le nombre de sites, qui passerait de quatorze à dix.

Il s’agit en effet de doter la région d’Île-de-France de centres de tailles plus significatives qu’aujourd’hui, par le regroupement de cette activité dans un nombre plus restreint de centres.

C’est dans ce contexte que l’ARS prévoit la fermeture de certains sites de chirurgie cardiaque et qu’il a été demandé à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris de réduire le nombre d’implantations de tels services.

Le regroupement de la chirurgie cardiaque doit permettre à l’AP-HP de figurer aux premières places des comparaisons internationales, dans un contexte où les centres de chirurgie cardiaque britanniques ou allemands, notamment, présentent des niveaux d’activité très nettement supérieurs à ceux de chacun des sites de l’AP-HP.

Vous avez raison, madame la sénatrice, il est nécessaire que l’AP-HP engage sans délai une réflexion sur l’organisation que pourraient mettre en place, conjointement, les équipes de l’hôpital Henri-Mondor et celles d’autres centres, éventuellement dans le cadre de coopérations, pour l’organisation des soins, le renforcement des activités de recherche et le maintien des capacités d’enseignement.

Cette réflexion doit concerner non seulement la chirurgie cardiaque générale, mais également, et plus spécifiquement, les modalités de prise en charge des patients susceptibles de bénéficier de techniques peu invasives pour la pose de valves cardiaques.

Compte tenu des enjeux d’articulation entre les facultés de médecine et les territoires, il est essentiel – je vous rejoins sur ce point – que cette réorganisation puisse se faire de manière concertée.

Le ministère a demandé à l’ARS d’être particulièrement attentive aux impacts hospitalo-universitaires que ce projet pourrait avoir, notamment sur la stratégie de l’hôpital Henri-Mondor, et plus particulièrement sur sa collaboration avec le centre hospitalier intercommunal de Créteil.

Réponse de Mme Odette TERRADE.

Madame la secrétaire d’État, j’ai bien entendu vos remarques. Si des évolutions sont nécessaires, ce que personne ne conteste, il faut toutefois revoir la décision de fermeture du service de chirurgie cardiaque à l’hôpital Henri-Mondor. Certaines évolutions techniques, il est vrai, permettent des opérations moins invasives que par le passé, qui nécessitent donc moins de matériels.

Comprenez-le, cet établissement est essentiel, car il ne concerne pas uniquement le Val-de-Marne, mon collègue de l’Essonne vous en parlera tout à l’heure. C’est en fait toute la banlieue sud qui est concernée. Nous le savons bien, la population et les personnels de santé se mobilisent également contre le projet impliquant l’hôpital Albert-Chenevier, à propos duquel il est question d’opérations immobilières.

C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que toute l’attention soit apportée à cette situation, en vue du maintien, à terme, de ces services. Les nécessaires restructurations ne doivent pas toujours se faire au détriment de la banlieue. C’est la situation de l’ensemble de la région parisienne, et notamment de Paris, qu’il convient d’examiner !

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