Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers Collègues,

De nombreux salariés d’Air France, mais aussi d’Air Liberté manifestent en ce moment même devant le Sénat leur vive inquiétude, leur colère à l’égard des choix gouvernementaux, tant en ce qui concerne l’entreprise Air France qu’ Air Lib.

La question du libéralisme et des effets ravageurs de la loi de l’argent sur la société et, plus particulièrement sur les services publics, sera au centre du débat qui va s’ouvrir.

Ces salariés sont porteurs et, c’est légitime, de leurs revendications mais aussi, d’un message à l’égard des usagers et de la collectivité toute entière.
Ils nous avertissent tous, chacun à leur manière et dans leur diversité, sur la catastrophe à long terme que représentera pour le transport aérien la généralisation de la logique financière, de la logique du profit dans ce secteur.

Aujourd’hui, ils sont devant notre Assemblée et demandent à être entendus par l’ensemble des groupes ici présents dans l’hémicycle.
Les recevoir constitue un acte démocratique et je dirai même, une obligation démocratique.
Je vous demande donc, Monsieur le Président, au nom de mon groupe, de suspendre la séance, le temps nécessaire, une heure apparaît convenable pour que chaque groupe puisse rencontrer une délégation.

Entamer le débat sans écouter ce que les personnels qui font vivre tous les jours le transport aérien français relèverait d’une conception particulièrement élitiste de la vie politique.

Je suis persuadée, Monsieur le Président, que vous serez sensible à ce dernier argument et que vous répondrez positivement à la demande du groupe communiste républicain et citoyen.