Les rappels au règlement
Le désespoir des salariés de SI-Energie et de Coventry
Par Michelle Demessine / 10 juillet 2003par Michelle Demessine
Les salariés de S.I. énergie, anciennement Alstom, et de Coventry, anciennement Unilever, sont désespérés depuis la liquidation injuste de ces entreprises. Après qu’ils ont tout donné, accepté de travailler dans les pires conditions, voici que la faillite a été prononcée, mettant au chômage 359 personnes. Les principaux donneurs d’ordre s’étaient pourtant engagés, après avoir signé un protocole d’accord avec l’État, à assurer la pérennité de l’emploi sur le site.
Ce protocole a été violé, ce qui a conduit les salariés à porter plainte pour abus de biens sociaux et faillite frauduleuse, ainsi que pour empoisonnement à l’amiante.
Ils sont réduits aux allocations de base, aucun plan social n’ayant été mis en œuvre. Pourtant, à quelques kilomètres de là, devant l’émotion suscitée par le scandale de Metaleurop, des solutions ont été trouvées pour ses 830 salariés, leur permettant de bénéficier de plans de formation financés par l’employeur tout en étant rémunérés pendant dix mois.
Ici, au contraire, malgré la mobilisation des élus et de la population, les employeurs refusent de participer à ce financement. Attitude irresponsable !
Sollicitée par les salariés, la région Pas-de-Calais a accepté de participer à concurrence de 25 %… Si l’État n’intervient pas au-delà de sa part de 50 %, les congés de conversion risquent d’être annulés, alors qu’il a accepté de financer à 100 % ceux des salariés de Metaleurop.
Une différence de traitement aussi injuste serait inacceptable. Les espoirs des salariés reposent sur vous, monsieur le Ministre, ils attendent avec impatience votre réponse.