On entend dire ces jours-ci que l’ancien Président de la République hésiterait entre un retour en politique (il y a des jours comme çà où rien ne va !) et la finance. Curieux dilemme que celui-là ! Voilà un homme qui hésite face à cette alternative quand beaucoup d’entre nous ont l’impression que ces deux mondes ne sont pas aussi éloignés l’un de l’autre qu’on voudrait le laisser croire.

Souvenez-vous de ce soir du 6 mai 2007 après son élection à l’Elysée, le Fouquet’s, cette belle virée sur le yacht princier de son milliardaire d’ami, Vincent Bolloré… eh oui Monsieur le Président, vous fûtes bien le Président des riches et vous le prouvâtes très vite avec un zèle incomparable. Très vite vint la décision de créer le bouclier fiscal qui limitait l’impôt à 50% des revenus de vos amis de la finance. Le magazine Capital à la fin de votre quinquennat faisait le bilan des 10 années Chirac /Sarkozy entre 2002 et 2012 et titrait son papier par ces mots :
« Les hauts revenus ont été chouchoutés dans cette décennie... » (Capital-mai 2012). C’est Capital qui le dit... pas Marx !

Alors aujourd’hui, Président déchu et... déçu certainement, le Qatar vous sollicite pour gérer un fonds d’investissement qui investirait dans des entreprises de pays émergents comme le Brésil. Quelle reconnaissance du monde de l’argent !

Ainsi Monsieur le Président vous ne devez pas hésiter un seul instant. D’ailleurs pour éliminer vos derniers scrupules, sachez que d’autres le font régulièrement dans notre société sans se poser de questions. En janvier dernier Monsieur Christian Comolet-Tirman, conseiller maître à la Cour des Comptes -vous savez ceux qui vérifient la bonne application des politiques de rigueur budgétaire-, a été nommé responsable des affaires fiscales du groupe BNP-Paribas, la première banque européenne.

Vous le voyez, c’est possible, des affaires publiques à la finance il n’y a qu’un pas...

Il se murmure même que Carla serait prête à vous encourager dans ce choix... Alors !