C’est le titre en une du magazine « Challenges » du 4 juin dernier qui m’amène à poser cette question. Une couverture effectivement qui interpelle, ce titre accrocheur : « Les excès du capitalisme », la photo du philosophe André Comte-Sponville et une citation de sa part : « Ne comptons pas sur le marché pour fixer les limites » (pour notre part il n’en a pas !), et sous le titre, une énumération des excès visés : profits, rémunérations, dividendes trop élevés, monopoles spoliateurs, investisseurs court-termistes, sous-traitance sans contrôle...

Avouez qu’il y de quoi en rester... coit !

Rassurez-vous le monde libéral n’est pas sens dessus dessous, mais quand même on retiendra que les interrogations sur l’avenir de ce système capitaliste grandissent, y compris chez ceux qui en font quotidiennement la promotion ; bien sûr c’est au niveau des réponses que les différences sont radicales. Il n’est quand même pas inintéressant de détailler quelques-uns des excès en question, citons quelques extraits et autres titres pour vous faire juges de ce fort complet dossier à charge :

« On a besoin d’un Etat et c’est ce qui donne tort aux ultralibéraux, être ultralibéral c’est penser que la liberté du marché suffit à tout... »

Plus loin ceci : « On observe une financiarisation de l’industrie pharmaceutique où les profits ne se font plus avec des médicaments innovants mais avec une gestion optimale des profits qui avaient été réalisés depuis 20 ans, la cagnotte constituée avant l’arrivée des génériques ». La santé marchandisée... vertige !

Le titre d’un autre article attire l’attention du lecteur : « Les dividendes qui siphonnent les réserves, les actionnaires en demandent trop aux entreprises, une tendance historique aberrante selon les économistes, qui pénalise l’investissement donc la création de valeur... des fonds qui vampirisent l’industrie ».

Seul le papier glacé me rappelle que je ne suis pas en train de lire l’Huma ou Liberté-Hebdo !

Tellement forts ces propos que je m’attends à trouver en fin de dossier un appel à soutenir les listes du Front de Gauche aux prochaines élections régionales de décembre.
Mais non bien sûr...