Madame la ministre, le deuxième argument que vous mettez en avant pour défendre le bien-fondé de votre projet de loi, c’est qu’il serait soutenu majoritairement par les syndicats de salariés : « Cfdt, Cftc, Cgc et Unsa sont favorables aux avancées que le projet comporte », avez-vous même dit en audition.
Effectivement, Madame la Ministre, il est primordial qu’une loi qui se fixe comme objectif le développement du dialogue social ait à minima le soutien des organisations syndicales de salariés, je vous rejoins complètement là-dessus. Sauf que vous savez comme moi que la CGC est aujourd’hui hostile à la philosophie générale de votre texte et que son président se réserve même la possibilité d’en demander le retrait. En tout cas, il ne veut plus entendre parler de l’article 2 !
Voilà donc un texte qui n’a ni le soutien de la majorité des salariés et de leurs représentants, qui est rejeté par plus de 70 % des Français, que vous avez fait passer par la force du 49-3 à l’Assemblée nationale et qui sera encore minoritaire au Sénat…