60 milliards d’économies, la punition collective

Loi de finances pour 2025 : le gouvernement ne doit pas se défausser de ses responsabilités

Publié le 8 octobre 2024 à 17:50 Mise à jour le 4 novembre 2024

La dette est le résultat de leur politique pour les uns, de leur laisser-faire pour les autres. Lors de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a souhaité que « ce parlement comme c’est son rôle, débatte, ajuste, améliore » le projet de loi de finances pour 2025.

Michel Barnier et son gouvernement mis en selle par le président de la République doivent pleinement assurer leur double responsabilité.

Première responsabilité : ses soutiens, de LR à la Macronie, sont responsables de la situation budgétaire actuelle.

Ensemble, ils ont établi la baisse des impôts des riches et des très riches, comme dogme indépassable.

Ensemble, ils ont multiplié les exonérations de charges des entreprises et notamment des plus grandes et allégé l’impôt sur les sociétés.

Ensemble, ils ont refusé de s’attaquer à l’optimisation fiscale, à l’évasion fiscale et aux niches fiscales.

Le groupe CRCE-K entend mettre les choses au point. Chacun sait que c’est le gouvernement, le pouvoir exécutif qui a, dans le cadre fixé par les autorités de Bruxelles, la compétence quasi-absolue en matière budgétaire.

Chacun sait que la marge de manœuvre, octroyée par la Constitution, la LOLF et le règlement des assemblées, pour modifier le projet de budget est infime pour les députés et les sénateurs. En cas de d’opposition forte, le gouvernement a recours au 49-3.

Deuxième responsabilité, celle de la présentation de ce projet de budget.

60 milliards d’économies, une punition collective pour l’ensemble de la population avec la casse accélérée du service public. Une pichenette est prévue pour les 65 000 très riches qui seront marginalement taxés et pour les très grands groupes de plus d’1 milliard de chiffre d’affaires dont l’impôt sur les sociétés sera relevé. Par contre, malades, retraités, consommateurs d’électricité et bien d’autres, seront mis à contribution.

Cette responsabilité sera celle du gouvernement, le parlement n’ayant en réalité pas voix au chapitre sauf à s’opposer ou approuver.

Par contre, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K, avec leurs collègues députés du groupe GDR, sauront batailler ferme pour s’opposer à cette super austérité qui s’annonce et pour proposer sans relâche une politique alternative.

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