Depuis plusieurs semaines, la présence d’une flotte de guerre américaine et de chasseurs F-35 au large des côtes vénézuéliennes s’inscrit dans un plan délibéré de renversement du gouvernement du Venezuela, justifié par un prétexte fallacieux de lutte contre le narcotrafic. Le 15 octobre 2025, le président Donald Trump a lui-même reconnu avoir autorisé la CIA à intervenir militairement sur le territoire vénézuélien. Dans ce contexte, plusieurs frappes ont été menées dans les eaux internationales, causant la mort de trente-deux personnes. Ces actions s’apparentent à des exécutions extrajudiciaires, contraires aux principes internationaux.}}}
Au-delà des justifications officielles, cette stratégie répond à un objectif de domination économique : le Venezuela dispose de vastes ressources pétrolières, de terres rares et de réserves stratégiques essentielles aux intérêts des États-Unis. Pourtant, imposer un changement de régime par la force ne ferait qu’ouvrir la voie à un conflit armé aux conséquences humanitaires catastrophiques, menaçant la stabilité de l’ensemble du continent sud-américain.
Le Venezuela n’est pas un cas isolé. Le Groupe CRCE-K rappelle avec gravité que l’agression actuelle s’inscrit dans une stratégie globale de domination menée de longue date par les États-Unis sur le continent latino-américain. Depuis plus de soixante ans, Cuba subit un embargo illégal, en violation des résolutions répétées des Nations unies. Le Brésil, quant à lui, subit des sanctions tarifaires utilisées comme instrument de pression politique contre la condamnation de Jair Bolsonaro. La Colombie subit des menaces remettant en cause sa souveraineté pour avoir contesté les exigences américaines en matière de coopération militaire et migratoire. Plus récemment, après que le Président colombien Pétro a accusé les Etats-Unis de « meurtre » après le décès d’un pécheur lors de la destruction d’une embarcation mi-septembre, Trump a annoncé la suspension de toutes les aides américaines vers la Colombie. Enfin, le Panama a été la cible de déclarations à caractère annexionniste insinuant une possible intervention américaine sur le canal, rappelant les heures sombres de l’ingérence et de la dépossession coloniale.
Fidèle à son engagement constant pour la paix, la souveraineté des peuples et l’égalité entre les nations, le Groupe CRCE-K réaffirme avec force sa condamnation de toute intervention militaire et de toute ingérence états-unienne au Venezuela, ainsi que dans l’ensemble de la région latino-américaine.
