La Cour des comptes confirme l’inefficacité de la réforme des retraites de 2023

Publié le 20 février 2025 à 17:15

Il y a deux ans, Elisabeth Borne a imposé par la force, contre la majorité des Françaises et des Français et contre les organisations syndicales unanimes, l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

Le but était soi-disant de « résoudre le déficit du système de retraite », ce que nous avons toujours réfuté.

Dans son rapport, la Cour des comptes a confirmé l’absence de déficit caché du système de retraite, contredisant l’estimation avancée par François Bayrou, et démontré que la réforme Borne avait au contraire aggravé le déficit. Le rapport confirme en outre qu’il est possible d’abroger la réforme inique de 2023 en supprimant le départ à la retraite à 64 ans tout en assurant l’équilibre des comptes de la branche vieillesse.

Les travaux qui s’engagent désormais entre les organisations patronales et syndicales devront proposer des pistes de financement au gouvernement tout en préservant notre système par répartition. La tentation pour certains d’introduire la capitalisation dans notre système ou d’allonger à nouveau la durée de cotisation serait une ligne rouge pour notre groupe.

Des solutions alternatives de financement des retraites existent qui permettraient de revenir sur la retraite à 64 ans. La mise à contribution des revenus financiers, l’augmentation des salaires, la lutte contre le chômage de masse, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes permettraient largement de financer ces mesures.

Enfin, le tabou des cotisations des entreprises est d’autant plus incompréhensible que les cotisations des employeurs publics territoriaux et des hôpitaux à la CNRACL augmenteront en 2025 de 3 points. Les services publics qui jouent un rôle essentiel dans notre société devront réduire leurs dépenses, tandis que les entreprises ne pourraient supporter une hausse de cotisation de 0,8 points.

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