Je me félicite de la décision du gouvernement de suspendre l’application de la loi « Fillon » et de reprendre le dialogue avec l’ensemble de la communauté éducative, décision prise sous la pression d’une mobilisation considérable et de la victoire du « non » au référendum,
Ainsi, seules certaines mesures, qui n’étaient du ressort ni du législatif ni du réglementaire, telle que le dédoublement des cours de langue vivante, entreront en vigueur à la rentrée prochaine.
C’est une décision qui va dans le bon sens et à ce titre je salue « le sens de l’écoute » de Monsieur Gilles de Robien !
Car comment pouvait-on imaginer mettre en oeuvre une loi rejetée par la quasi totalité des partenaires concernés ?
Cette victoire revient aux personnels, enseignants et non enseignants et leurs syndicats, aux associations de parents d’élèves, mais avant tout aux lycéennes et lycéens qui se sont mobilisés avec courage et détermination, faisant preuve d’une citoyenneté exemplaire ! Pourtant, aujourd’hui, elles et ils en paient le prix fort !
Si le recul sur ce texte est de bon sens, l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre des jeunes l’est tout autant !
Aussi, je demande solennellement à Monsieur le Ministre de faire en sorte que toutes les poursuites judiciaires ou administratives à l’encontre des lycéennes et lycéens soient abandonnées. Je lui demande également de recevoir les membres de la coordination nationale des lycéens ainsi que l’ensemble de la communauté éducative, car cette suspension doit être l’occasion de reprendre véritablement les discussions en faveur d’une loi de la réussite de tous les élèves !
A ce titre, les parlementaires communistes sont porteurs d’une proposition de loi pour l’école et sont prêts à en débattre, tant avec l’ensemble de la communauté éducative qu’avec le nouveau ministre de l’éducation nationale.