Ce projet de loi de finances pour 2025 marque un recul inquiétant pour l’écologie, le développement et les mobilités durables. Après une réduction de 2,3 milliards d’euros déjà actée par le gouvernement précédent, l’exécutif actuel a débuté les discussions en défendant une réduction de 700 millions d’euros déjà prévue par le Gouvernement Barnier, puis en retirant encore 175 millions par un amendement de dernière minute. Au total, la mission Écologie pour 2025 subit des pertes sans précédent : de - 3,14 milliards d’euros en autorisations d’engagement (-13%) et de -2,47 milliards d’euros en crédits de paiement (-11,4%).
Si l’annonce par Donald Trump, lors de son investiture, du retrait des États-Unis des Accords de Paris marque un tournant mondial, la France semble également renoncer à ses engagements.
Cette politique de réduction des moyens fragilise d’abord les plus précaires qui subissent la refonte des modalités du chèque énergie et les coupes sur MaPrimeRenov’ ainsi que les collectivités territoriales qui sont frappées par la réduction du Fonds vert. Pourtant l’écologie, loin d’être une contrainte, est une opportunité pour construire une société plus juste, résiliente et solidaire.
Le Gouvernement devrait en toute responsabilité dégager les moyens financiers nécessaires pour réduire nos émissions de CO2 et protéger nos concitoyens face aux risques du dérèglement.
Dans ce contexte, le groupe CRCE-K déplore que le Parlement soit réduit à dresser un bilan comptable, où la droite et le gouvernement se satisfont des coupes budgétaires. Les sénateurs communistes se sont prononcés contre ces crédits pour 2025 et ont ainsi appelé le Gouvernement à la mise œuvre d’une planification écologique à même d’atténuer les effets des crises climatiques qui ne cessent de s’amplifier.