Plan de sauvetage d’Alstom

Publié le 18 septembre 2003 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015

par Yves Coquelle

Monsieur Yves Coquelle, sénateur du Pas-de-Calais et l’ensemble des sénateurs du groupe CRC, demandent solennellement au gouvernement de résister aux pressions exercées par Bruxelles à l’encontre du plan de redressement du groupe Alstom.

L’injonction de la commission européenne, refusant l’émission d’obligations remboursables en actions et interdisant à l’Etat français de participer à une augmentation de capital du groupe, est inadmissible.

Un tel plan est en effet indispensable pour assurer la pérennité d’un des fleurons de l’industrie française et sauver les 118 000 emplois directs et ceux liés aux activités des sous-traitants.

Une fois de plus, les décisions de la commission européenne vont à l’encontre de la préservation de l’emploi.

A l’heure où les plans sociaux se multiplient, une telle injonction si elle était respectée, serait lourde de conséquences sur le plan économique, social et humain.

Il parait également évident que le délai de cinq jours imposé au gouvernement français pour élaborer un nouveau plan de sauvetage est beaucoup trop court pour être réaliste.

Le plan de sauvetage élaboré par l’Etat français doit être maintenu face aux décisions de Bruxelles qui mettraient en danger des milliers d’emploi et par la même pèserait lourdement sur la croissance économique.

Le sauvetage d’un groupe industriel présent dans de multiples secteurs (transport, énergie, construction navale …) représente donc un intérêt vital et stratégique pour notre pays.

Cette situation démontre une fois de plus que l’Europe, telle qu’elle se construit actuellement, va à l’encontre des intérêts du peuple de France et de toute l’europe.

Yves Coquelles

Ancien sénateur du Pas-de-Calais

Ses autres interventions :

Secteur de l’énergie, GDF-Suez : conclusions de la commission mixte paritaire

Epilogue législatif, la majorité sénatoriale a approuvé en séance publique les conclusions de la commission mixte paritaire à propos du projet de loi relatif à l’énergie, qui privatise GDF avant sa fusion avec Suez. Au nom du groupe CRC, Yves Coquelle, sénateur du Nord, a souligné une nouvelle fois l’opposition totale des élus communistes à ce projet. "Nous sommes très inquiets des conséquences de la démission de l’Etat au regard de la politique énergétique. Alors que la garantie de l’indépendance énergétique de notre pays devrait être l’objectif, tout est fait pour saborder les opérateurs historiques GDF et EDF. Car ne nous y trompons pas, c’est bien de la préparation de la privatisation totale du secteur énergétique dont on parle. Au contraire, nous restons persuadés que la politique énergétique nécessite des outils de service public contrôlés par l’Etat, seuls à même d’assurer la continuité, la sécurité du service ainsi que la solidarité nationale."

Sur les mêmes sujets :

Emploi, salaires et retraites