Annie David, sénatrice communiste de l’Isère, a interpellé aujourd’hui le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie sur la situation d’urgence du site de Poliméri de Champagnier, occupé par les salarié(e)s, désespéré (e)s et en colère.
Depuis 10 mois, c’est-à-dire depuis septembre 2005, les salarié(e)s de cette entreprise iséroise ont mené une lutte exemplaire pour conserver l’emploi sur leur site, emplois dans la chimie, afin non seulement de maintenir l’emploi mais aussi cette activité dans le bassin grenoblois. Or, après 10 mois de lutte, après avoir trouvé plusieurs repreneurs potentiels, ces salarié(e)s n’ont reçu en retour que mépris et indifférence de la part de la direction et elles et ils ont l’impression d’être maintenant abandonnés par les pouvoirs publics.
En effet, le nouveau plan social qui leur a été présenté ce matin est inacceptable et provocateur, indigne pour des salarié(e)s ayant donné de leur santé pour ce site ; il ne tient pas compte de leurs propositions et ne leur octroie que le minimum légal, alors que l’entreprise fait des profits ! Les actionnaires, du fait de la pénurie provoquée par l’arrêt de la production du produit, ont vu leurs dividendes augmentés ; la stratégie de ce groupe apparaît alors pleinement : animée par une logique financière destinée à satisfaire les actionnaires, au détriment d’une véritable logique industrielle et de l’emploi !
En réponse à son interpellation, le cabinet du ministre, de même que le cabinet du préfet de l’Isère, ont indiqué à madame David que des contacts sont en cours avec la société Poliméri, basée en Italie, que des réponses seront apportées aux salarié(e)s demain dans l’après-midi, c’est-à-dire jeudi 13 juillet, et leur proposent une énième rencontre en préfecture, dont plus personne n’attend rien !
En attendant ces réponses, les salarié(e)s maintiennent l’occupation du site, bloquant également la route nationale 85 ( la RN 85 étant la route du tour de France), leur détermination étant à la hauteur de leur désespoir.
Ces femmes et ces hommes savent pouvoir compter sur le soutien de madame David, profondément attachée au respect des droits des salarié(e)s et au-delà, au respect de la dignité humaine.