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débat sur le droit de mourir dans la dignité : Michel Billout précise sa position

Par / 29 mai 2013

Michel billout a reçu une vingtaine de couriers de seine et marnais sur le thème de la fin de vie et du droit à mourir dans la dignité. ...

Sa réponse :

Madame, Monsieur,

Suite à la demande que vous m’avez adressé afin que j’initie au parlement un grand débat public sur la fin de vie visant à autoriser le droit de mourir dans la dignité, je souhaite vous assurer de mon soutien sur ce sujet et vous détailler ma position.

Je suis tout à fait partie prenante de ce débat que j’ai tenté d’initier avec des membres de mon groupe parlementaire en étant co-signataire d’une proposition de loi relative à l’euthanasie volontaire, déposée le 13 octobre 2010, dont je vous joint copie avec ce courrier. (téléchargeable en bas de cette page)

Tout d’abord, la mort est un problème humain avant d’être un problème médical, et je partage votre souhait de permettre la reconnaissance pour chacun d’un droit ultime et nécessaire, celui de choisir sa fin et de l’imposer à ses proches et à la société, soit directement quand on est en mesure d’exprimer sa volonté, soit par des directives anticipées dans le cas contraire.

Aujourd’hui, nos concitoyens qui s’estiment propriétaires de leur vie et n’entendent confier à personne d’autre le choix du moment et des modalités de leur fin, n’ont comme alternative que le recours aux soins palliatifs puisque la loi en son état actuel n’en prévoit pas d’autre.

Je ne remets pas en cause les bienfaits indiscutables de ces unités de soins palliatifs, hélas dramatiquement insuffisantes, ni ne critique le travail qui s’y effectue, en tout point remarquable, mais je veux souligner les ambiguïtés et les contradictions du discours qui les instrumentalise. Pour autant, Il ne faut pas tout attendre des soins palliatifs et se garder de deux illusions :

 les soins palliatifs ne sont pas toujours synonymes de bonne mort ;

 imaginer qu’ils pourraient supprimer la douleur et les demandes d’euthanasie serait une erreur.

Je suis donc, dans ces conditions, favorable au droit de choisir les conditions de sa mort.

On cite souvent l’injonction de Kafka sur son lit de mort à son médecin : « tuez-moi sinon vous êtes un assassin » et, plus près de nous, cette phrase du très beau livre que Noëlle Châtelet a consacré à la mort de sa mère : « il faut parfois l’aimer très fort, la vie, pour préférer la mort. Il arrive que le choix de la mort soit un hymne à la vie ».

Je partage l’idée que le moment est venu où la médecine, aussi performante et bien intentionnée soit-elle, doit accepter que la mort soit avant tout l’affaire de celui qui meurt.

C’est le sens que nous avons souhaité donner à notre proposition de loi et ses six articles. Avec mes collègues, nous souhaitons tout autant que vous que ce sujet vienne en discussion. Votre carte pétition va dans ce sens et je m’en réjouis. En ce qui me concerne, je continuerai, avec mon groupe, de demander au gouvernement de mettre ce débat à l’ordre du jour de notre assemblée.

Espérant avoir répondu à votre demande, je vous prie de croire, monsieur, en ma haute considération.

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