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Recueils de mes interventions

Michel Billout défend à l’OSCE le statut de partenaire étendu à l’Autorité nationale palestinienne !

Par / 5 juillet 2012

L’assemblée parlementaire de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a organisé sa 21e session annuelle au Grimaldi Forum de Monaco du 5 au 9 juillet autour du thème "L’OSCE : une région de changements". Au total, plus de 500 personnes membres de délégations nationales issues des 55 Etats membres de l’OSCE se sont rendues à Monaco pour prendre part aux travaux des trois Commissions : Affaires Politiques et Sécurité/Démocratie et Droits de l’Homme/Affaires Economiques, Technologie et Environnement. Membre de la délégation française, Michel Billout est intervenu sur défendre l’extension du partenariat avec les états méditerranéens non membres à l’autorité nationale palestinienne.

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Je voudrais tout d’abord remercier notre collègue islandais, Robert Marshall, pour avoir déposé un point additionnel sur ce sujet. Je veux croire qu’après les débats passionnels que nous avions eus l’an dernier sur ce thème, nous avons mis à profit le temps disponible pour réfléchir aux enjeux soulevés par l’octroi d’un tel statut. En ce qui me concerne, les récentes évolutions sont encore venues confirmer ma position.

A mon sens, notre Assemblée devrait faire sien ce point additionnel pour au moins trois raisons :

Premièrement, les évolutions intervenues en Afrique du Nord et dans le monde arabe depuis plus d’un an ont clairement révélé la soif de changement des peuples de cette région. Nous essayons d’ailleurs nous-mêmes depuis de réfléchir aux moyens dont nous disposons pour accompagner les transitions démocratiques. Nos débats autour du point additionnel de Jean-Charles Gardetto l’ont encore illustré. Or, le peuple palestinien a lui aussi pris sa part dans ce mouvement en faveur de la démocratie. En ce sens, étendre notre partenariat à l’Autorité nationale palestinienne pourrait constituer un symbole fort de l’intérêt que porte notre Assemblée aux évolutions dans le monde arabe.

Deuxièmement, je tiens à souligner que notre Assemblée ne serait pas la première à accorder un statut de ce type à la Palestine. Je rappelle, en effet, que l’UNESCO lui a octroyé le statut de membre à part entière l’an dernier ; l’autorité dispose du statut d’observateur au sein de l’Assemblée générale des Nations unies et le Conseil national palestinien s’est vu reconnaître le statut de partenaire pour la démocratie par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en octobre dernier. Je comprends donc que nous ayons pu avoir quelques réticences à initier un mouvement l’an dernier, mais ces dernières n’ont plus aujourd’hui de raison d’être.

Troisièmement, le processus de paix israélo-palestinien est aujourd’hui dans l’impasse. Reconnaître un statut de partenaire à l’autorité palestinienne ne nous permettrait-il pas d’apporter notre pierre à l’édifice ? En effet, nous vantons sans cesse les vertus de la diplomatie parlementaire et du dialogue. Aussi, il serait anormal, alors que nous en avons la possibilité, de ne pas faciliter les échanges entre les parties israéliennes et palestiniennes. Nous devons permettre aux Palestiniens d’assister à nos travaux aux côtés de la délégation israélienne, les encourager à discuter entre eux de sujets d’intérêt commun afin de restaurer une certaine confiance. C’est aussi une manière d’offrir les conditions d’un échange équitable, fondé sur la notion d’égalité entre les deux parties, qui permettra, à terme d’obtenir un accord définitif, juste et durable.
Cependant, je constate que nous devons agir vite. La colonisation continue de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est et la construction du mur de séparation, la volonté d’Israël de conserver le contrôle de la vallée du Jourdain pour des raisons de sécurité viennent chaque jour mordre un peu plus sur le territoire palestinien et rendre la création d’un Etat plus incertaine. Nous avons déjà laissé passer une opportunité l’an dernier. J’espère que nous ne la laisserons pas passer cette fois-ci.

Je vous remercie.

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